Une milice sème la terreur dans le territoire d’Irumu en Province orientale. Il s’agit de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI). Les miliciens de cette milice sont responsables de plusieurs exactions commises sur la population civile au sud d’Irumu. Des cas de viol, des meurtres, des pillages sont pratiquement enregistrés chaque semaine à travers plusieurs villages.
Les habitants de cette contrée expliquent qu’ils n’ont jamais recouvré la paix et la sécurité depuis que les Forces armées de la RDC, avec le soutien de la Monusco, avaient délogé ces miliciens au mois de janvier dernier du village Aveba situé à environ 80 km au sud de Bunia. Certains habitants estiment que l’usage de la force contre les miliciens de FRPI a montré ses limites en proposant même au Gouvernement de relancer le processus de négociations avec la milice.
De retour d’Aveba, Sylvain Agenworoth, porte-parole du parti politique UPC cité par la radio Okapi témoigne : "J’étais à Aveba, arrivé à 16 heures, j’ai parlé avec une famille qui m’a dit : ’c’est maintenant le moment dangereux, où les oreilles doivent être dehors. De fois on doit vider des maisons pour aller dormir en brousse’. L’insécurité est grave !" C’est dire que les habitants passent des moments particulièrement difficiles.
Mais, où se cachent donc ces miliciens ? Réponse du général Jean-Pierre Bongwangela, commandant de la 32 è région militaire des FARDC : "Ce sont des groupuscules des FRPI, ils n’ont pas de QG (Quartier général), ils n’ont pas quelque part où on peut les localiser, comme état-major. Ils se cachent dans la population." Mais, de l’avis des observateurs, la RD Congo doivent mettre un terme à cette situation qui ne rassure pas les Congolais de cette partie de la RDC.
Pour sa part, le député Wilson Adirodu suggère un processus de désarmement volontaire pour mettre fin aux actes criminels commis par ces miliciens contre la population civile. "Il y a beaucoup de ces miliciens qui veulent sortir, mais qui ne veulent pas obligatoirement aller dans l’armée ", ajoute-t-il. Un point de vue partagé par des organisations locales de défense des droits de l’homme, qui plaident aussi pour la reprise du dialogue entre Gouvernement et la FRPI. M.M.