Le flou sur la suspension de l’appui de la Monusco aux FARDC

Jeudi 12 février 2015 - 12:40

Au cœur de l’actualité nationale, la question de la suspension de l’appui de la Monusco aux FARDC dans la traque contre les rebelles rwandais des FDLR a dominé, hier mercredi 11 février 2015, la conférence de presse hebdomadaire de la Mission onusienne, principalement animée par Martin Köbler. Interrogé à ce sujet à plusieurs reprises, le représentant spécial du Sg de l’Onu en RDC a repris le même refrain : « Nous voulons vraiment soutenir pleinement les opérations menées par la RDC sur les plans stratégique, opérationnel et logistique car nous en avons les moyens, mais nous avons également des importantes résolutions de diligence des droits de l’homme… », a-t-il insisté.

Que reproche-t-on exactement aux généraux indexés par l’ONU? A cette question, le numéro 1 de la Monusco a simplement déclaré que cette question est en discussion entre la Monusco et le gouvernement. « Nous voulons avoir une solution à ce problème qui émane du respect des principes des droits de l’homme. Nous sommes très confiants qu’elle arrivera vite car nous avons les moyens, les hélicos d’attaque, nous pouvons soutenir la logistique, conseiller en stratégie, etc. »

A en croire, cependant, les médias périphériques captés hier à Kinshasa, les Nations-Unies ont mis leur menace à exécution en suspendant leur soutien aux opérations de l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR. L’ONU et Kinshasa sont en désaccord sur la désignation dans l’est du pays de deux généraux accusés de violations des droits de l’Homme.

Au sujet de la date-butoir que l’ONU aurait donnée jusqu’à vendredi 13 février, aux autorités de Kinshasa pour remplacer les deux généraux contestés, Bruno Mandevu et Sikabwe Fall, Martin Köbler n’a pas reconnu cet ultimatum et avoué être en relation quotidienne avec le gouvernement congolais. « On est en discussion avec le gouvernement sur les mesures d’accommodation. Nous avons pour objectif de faire ce travail, mais c’est important de respecter la politique de diligence des droits de l’homme… », a affirmé Köbler.

Se refusant enfin à donner la situation sur le terrain des opérations, il a souligné néanmoins que les FARDC et les Forces de la Monusco vont combattre les FDLR et non leurs dépendants ou les populations congolaises lors des offensives.

Tshieke Bukasa