L’opposant pro-dialogue Steve Mbikayi favorable à une transition

Mardi 22 décembre 2015 - 11:39

 

Les masques tombent. Après le leader de BDM, Ne Mwanda Nsemi, le président du Parti Travailliste, Steve Mbikayi s'est dit favorable à l'idée d'une transition. Le chef de file de l’Opposition Nationaliste a fait la ronde des radios et télévisions de la capitale pour défendre son idée. Mbikayi demande à la classe politique de ne pas se leurrer et d’être réaliste au regard des pesanteurs actuelles. Le contexte actuel, dit-il, ne favorise pas la tenue des élections crédibles dans un climat apaisé. Aujourd’hui, il y a des gens qui réclament l’enrôlement de nouveaux majeurs  mais cela se fera dans combien de temps. Il explique qu’il est impossible d’avoir tous les scrutins en dix mois. Sinon, c’est la démagogie, déclare-t-il. Si nous dépassons le mois de décembre sans dialogue, il est clair que nous nous allons, à partir du mois de janvier, défendre l’idée d’une transition politique parce qu’on ne pourra pas avoir des élections dans trois ou quatre mois. S’il faut éviter une transition, il faut y aller vite et maintenant, argumente l’opposant pro-dialogue. Il ne faut pas mentir la population. Voilà pourquoi on doit avoir rapidement le dialogue. L’initiateur de la Nouvelle classe politique et sociale avait pourtant nié quelques jours avant lors d’une conférence de presse à l’hôtel venus qu’au dialogue, le partage de responsabilités n’était pas une hypothèse à envisager avant les travaux. Il fallait attendre l’issue du dialogue pour savoir ce qui sera décidé. Mais, le changement de langage du leader du PT en moins d’une semaine, étonne plus d’un d’autant plus que le dialogue n’est pas encore organisé pour faire une telle projection. Par contre, Steve Mbikayi a dénoncé l’instrumentalisation d’une partie de l’opposition dite radicale par des mains étrangères. Une manière de tancer tacititement les goréeens du Front Citoyen 2106. ‘‘Je ne peux pas accepter que ce soient les étrangers qui  financent les actions de l’opposition ou mènent des initiatives pour organiser l’opposition et la société civile, là je ne suis pas d’accord avec eux’’, affirme Mbikayi qui appelle ses amis opposants au dialogue. Le dialogue doit être inclusif mais inclusif n’est pas obligatoire. Celui qui ne veut pas venir, on ne peut pas le contraindre parce que ça sera dictatorial et anti-démocratique.