L’Ordre des médecins s’insurge contre les décès maternels intra-hospitaliers

Vendredi 22 mai 2015 - 15:33

Depuis un bon bout de temps, la ville portuaire de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, ne cesse d’enregistrer des cas des décès maternels intra-hospitaliers. Cette affirmation est de l’édition trimestrielle du bulletin épidémiologique du Kongo Central parue en début du mois de Mai 2015.

En effet, selon le rapport détaillé et circonstancié contenu dans ce bulletin, Ordre des médecins, sans exception aucune, s’insurge contre ce genre des décès qui le discréditent comme si ses membres, à l’occurrence ceux de Matadi, n’exerçaient pas comme il se doit leur profession.

Cependant, au delà de nombreux indices à la base de cette situation à la fois déplorable et inquiétante, on note à l’avant plan la nécessité qu’il y a de reconsidérer le serment d’Hippocrate.

Etant donné que beaucoup de médecins de Matadi le foulent à ce jour aux pieds au détriment des billets de banque qu’ils exigent sans vergogne en premier avant de toucher un malade.

Quelque soit la gravité du cas de ce dernier. Cette négligence on ne peut plus fatale, à notre humble avis, est à éviter à tout prix pendant l’exercice de la profession si l’on tient à la réduction sensible du taux de mortalité maternelle intra-hospitalière dans la ville de Matadi, en particulier, et dans la province du Kongo-Central, en général.

Tout compte fait, l’Ordre des médecins que préside le docteur Gomes Pelani est censé veiller sur le mauvais comportement qu’affichent encore certains de ses membres animés par le goût du lucre.
En tout cas, il doit arriver à sanctionner très sévèrement les auteurs des cas des décès maternels intra-hospitaliers dans la mesure où ceux-ci commencent de nouveau à prendre des proportions très inquiétantes dans la ville de Matadi comme ce fut le cas avec Mama Alphonsine Mpemba di Mbodo vers les années 1980.

Suite à ce qui précède, de nombreuses femmes de Matadi préfèrent aller accoucher ailleurs dans les hôpitaux de l’intérieur de la province plutôt que dans ceux fonctionnant dans leur ville puisque qualifiés des mouroirs par certaines d’entre elles du reste affectées par le traumatisme.

Par Dieudonné MUAKA DIMBI