Lutte contre la corruption : Plainte de J. Kabila : à quand les mesures conservatoires ?

Mercredi 1 juillet 2015 - 12:15
Dans un communiqué, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) se félicite de la plainte déposée au nom du Chef de l’Etat par son conseiller spécial chargé de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme contre des personnes accusées de corruption et/ou de détournement des deniers publics. En effet, la plainte déposée par Janvier Emmanuel Luzolo Bambi, le mardi 23 juin 2015, est un premier pas vers la lutte contre l’impunité et le régime des intouchables qui ont été entretenus pendant tout le règne du Président Joseph Kabila. Pour l’ASADHO, le Président de la République devrait prendre des mesures conservatoires contre tous les responsables politiques et/ou administratifs dont les noms figureraient dans la plainte déposée par le conseiller spécial du Chef de l’Etat pour les empêcher de faire disparaitre les preuves des faits mis à leur charge ou de faire pression sur des éventuels témoins. » Leur suspension de leurs fonctions pour raison d’enquête nous parait recommandée « , tance Me Jean Claude Katende, président national de l’ASADHO. Gare à l’arbitrage L’Ongdh attire l’attention du Parquet Général de la République sur le fait que toutes les personnes citées dans la plainte jouissent de la présomption d’innocence et doivent jouir de toutes les garanties constitutionnelles relatives à un procès juste et équitable. L’ASADHO recommande au Président de la République de suspendre de leurs fonctions tous les responsables politiques et/ou administratifs dont les noms figureraient dans la plainte afin de les empêcher de détruire les preuves des faits mis à leur charge ou de faire pression sur des éventuels témoins. JKK doit s’abstenir de tout acte de nature à instrumentaliser la justice pour des motifs purement politiques. Ainsi, le Parquet Général de la République est prié de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes mises en cause notamment leur intégrité physique et morale, et tous les droits relatifs à un procès juste et équitable. Enfin, l’ASADHO exhorte les Organisations de défense des Droits de l’Homme à se mobiliser pour que les droits fondamentaux des personnes mises en cause soient respectés. Par Godé Kalonji Mukendi