Majorité-Opposition-Société civile. Dialogue : Après des chocs, le consensus s’invite !

Vendredi 9 septembre 2016 - 07:39
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Aujourd’hui, à la Cité de l’Union Africaine, les choses vont évoluer sous un autre rythme. Il serait  question, dès à présent,  de passer à la phase supérieure, en  écoutant  les responsables étatiques notamment, le VPM Boshab  sur  des questions liées à la sécurisation des élections ainsi que les autres membres du gouvernement dont le rôle dans le financement des élections est déterminant. Dans le lot, il y a lieu de citer, à titre purement illustratif,  Michel Bongongo, le Ministre d’Etat au Budget, et Henri Yav Mulang, le Ministre des Finances, qui sont tenus, eux,  de s’expliquer devant les Délégués au Dialogue, sur des préoccupations, devenues récurrentes, sur cette épineuse question de financement du processus électoral.  Après, l’on s’appesantira, certainement,  sur l’examen de trois  options de Nangaa, le Président de la CENI,  axées essentiellement sur le fichier électoral. Va-t-on faire la  refonte totale du fichier électoral ? Que faire, alors ? Faut-il  le  réviser  partiellement  ou, simplement,   recourir  au fichier corrompu, affecté ou inadapté de 2011 ? Telles sont les   questions fondamentales. Aux délégués au dialogue, de crever l’abcès.  Puisque tout  suspense  sur ce dossier crucial,  n’aura été qu’une nouvelle perte de temps, alors que les voies escarpées par lesquelles la RDC négocie, aujourd’hui,  son dernier virage vers la fin de la saison 2016,  demeurent, quant à elles, ultra-sensibles ;   les autres opposants constellés autour de Tshisekedi ayant été laissés au bord du chemin, en raison, semble-t-il,  de leurs  préalables à l’infini et de la récusation de Kodjo, le Facilitateur désigné par l’Union Africaine et soutenu par la communauté internationale.    

Hier encore, Nangaa Corneille, le Président de la Centrale Electorale, est, lui, revenu à la charge, en présentant, cette fois-ci, des séquences électorales, telles qu’exigées, après sa première intervention de  mardi 6 septembre,  sur l’état des lieux du processus électoral en RDC, depuis 1960 à ce jour,  avec ses atouts et faiblesses, avec ses trois scenarii  pour la tenue des  prochaines élections.

D’autres exposés pertinents  ont été enregistrés  sur les hauteurs de Mont-Ngaliema où se déroulent  les assises du dialogue, depuis que Kodjo, le Facilitateur désigné par l’Union Africaine et appuyé par la Communauté Internationale,  en a donné le go, jeudi 1er septembre 2016, à Kinshasa.

Des avis de l’OIF, d’experts de l’Onu, des Ongs américaines, -  IFES, IRI et NDI,- ainsi que d’experts locaux de  l’AETA et Linelit, avec l’intervention d’éclairage  de Jérôme Bonso,  y ont été également exprimés et notés sur la faisabilité ou pas, des élections dans le délai  constitutionnel.

Action décisive

Maintenant, la Majorité, l’Opposition et la Société civile doivent prendre leur  courage historique  en mains,  pour  lever, enfin,  des options politiques. Et, dans cette acception des choses, la seule  alternative pacifique et crédible   susceptible de conjurer les  effets pervers dus à   l’impasse et soubresauts  politiques, c’est le consensus. C’est l’accord ou  le  compromis politique.  C’est  le pacte républicain. A moins d’inventer une nouvelle  roue de l’histoire, en trouvant, peut-être,  d’autres ‘’qualificatifs ou  superlatifs’’, pour faire  asseoir autrement, au fait, cette   réalité, si dure soit-elle,  que de l’avis de la CENI, il  devient pratiquement   ‘’impossible’’   d’aller aux élections en RD. Congo,  dans le délai constitutionnel.

Donc,  après toutes les propositions qui, d’une manière ou d’une autre, ont placé tous les délégués au dialogue,  dans l’obligation de  se perdre en conjectures, l’heure est donc venue, de lever des options définitives.

Poire en deux

Entre l’instinct  naturel, de la conservation du pouvoir qui anime la Majorité, et, l’appétit glouton   de la conquête du pouvoir, du côté de l’Opposition et des  leaders de la Société civile,  des sages conseilleraient qu’on coupe la poire en deux, qu’on dégage une issue négociée, qu’on trouve, finalement, un compromis. D’aucuns parlent d’ores et déjà d’un Accord politique assorti d’un calendrier électoral consensuel, d’un nouvel  échéancier électoral précis.

LPM