En visite de travail en RD Congo, le président de Population Service International (PSI), Karl Hoffman, a expérimenté, hier mardi 8 mars 2016, le processus de prestation de service dans une pharmacie située dans l’enceinte du complexe commercial « Galerie St Pierre » dans la commune de Ngaliema. Tour à tour, il a assisté à la prise de sang pour un Test de diagnostic rapide de paludisme(TDR), puis à la prescription de médicament estampillé «Feuille verte », et enfin, répondu aux questions de la presse. « Le gouvernement britannique a financé ce projet au bénéfice du peuple congolais. Nous sommes là pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre le paludisme au Congo… », a-t-il d’entrée de jeu indiqué, au lendemain de la distribution des ACT de qualité.
Faisant le suivi de plusieurs pays dans le monde, le numéro 1 de PSI a profité de l’occasion pour indiquer que ce programme exécuté uniquement en RD Congo va servir d’exemple ailleurs. « Nous travaillons dans plusieurs pays, notamment ceux affectés par le palu. Nous avons une longue expérience dans les campagnes de masse. Mais c’est la première fois qu’on associe des responsables du secteur privé dans une telle initiative. Ceci va informer notre programmation dans plusieurs pays d’Afrique… ».
Projet piloté par l’Association de Santé Familiale(ASF)/ Population Service International (PSI), il vise essentiellement à changer les habitudes des consommateurs non informés de Kinshasa, habitués à aller directement dans des pharmacies pour s’approvisionner en médicaments sans au préalable faire un examen médical. « Nous devons croiser leur chemin en veillant à ce que des tests de paludisme adéquat et des médicaments efficaces et abordables contre le paludisme soient disponibles dans les établissements privés (centres de santé et pharmacies) » insistent les experts du Programme national de lutte contre le paludisme(PNLP).
Au sujet de la pérennisation de ces activités, Karl Hoffman a indiqué que chaque acteur doit jouer son rôle dans cette chaîne. Toutefois, il y a nécessité que les pouvoirs publics pèsent de tout leur poids avec « prudence » et « intelligence » pour que le prix soit respecté. « Il faut que ces médicaments restent à la portée de la population ! » a-t-il martelé, avant de rappeler qu’il y a aussi la question de la taxation.
Il convient de souligner que dans le cadre de ce projet, 1000 prestataires des pharmacies et des cliniques privées ont déjà été formés dans la prise en charge du paludisme simple. Des prestataires supplémentaires, a-t-on annoncé, seront formés dans la continuité du projet.
Quant à Nestor Ankiba, administrateur directeur exécutif de l’Association de Santé Familiale(ASF), il a confirmé qu’ils sont déjà en phase avec la politique du gouvernement pour ce qui est de la prise en charge correct des cas de palu simple. « Dans notre rôle de facilitation, nous mettons en contact les importateurs avec les fabricants des produits de qualité, les cliniques et les pharmacies. Nous faisons aussi la facilitation au niveau de la population qui a besoin de la bonne information et nous mettons à la disposition du gouvernement des évidences… », a-t-il conclu.
Tshieke Bukasa