Malaria : milieu pollué, porte ouverte à la maladie !

Vendredi 22 avril 2016 - 09:42

La malaria tue. En RDC, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes se comptent parmi les premières victimes. Pourtant, d’après les spécialistes, l’assainissement du milieu constitue l’une des mesures efficaces pour prévenir cette maladie. « Que faire pour lutter efficacement contre le paludisme dans votre milieu? »

Les moyens de lutter contre le paludisme existent. Aujourd’hui, prévention (moustiquaires imprégnées de longue durée, assainissement de l’environnement domestique, sprays…) et traitements (combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine ou feuille verte) permettent de lutter efficacement contre le paludisme.

Pour se protéger des moustiques, la première des mesures à prendre, c’est une campagne quasi permanente d’assainissement du milieu. En clair, il faut inviter la population à être vigilante sur tout ce qui peut servir de « surface de reproduction des larves ».

En effet, on trouve des larves dans toutes les collections d’eau où peuvent pondre les moustiques : marécages, boîtes de conserve, caniveaux, immondices, creux d’arbres, vieux pneus, gouttières mal entretenues… Par ailleurs, c’est la pluie qui se trouve être le meilleur générateur de ces « gîtes larvaires », véritables nids à moustiques qui permettent leur prolifération par milliers.

En somme, on peut empêcher la prolifération des moustiques en prenant les mesures simples telles qu’évacuer l’eau dormante, se débarrasser de tout objet qui pourrait retenir de l’eau dans l’environnement extérieur (pneus usagés, boîtes de conserve, vases, bidons, bâches, gouttières, poubelles à ciel ouvert, brouettes…), défricher et nettoyer régulièrement les terrains inoccupés, veiller à ce qu’il n’y ait pas de rétention d’eau dans les assiettes sous les pots aux fleurs, etc.

En outre, pour les récipients impossibles à vider (puits, collecteurs d’eau de pluie ouverts…), on peut les couvrir
hermétiquement avec de la toile moustiquaire ou, à défaut, recouvrir cette eau d’une fine couche d’huile : les larves ne peuvent plusrespirer et meurent.

Tshieke Bukasa