Méfiance entre les FARDC et la population de Masisi : la traque de l’APCLS se complique

Jeudi 18 septembre 2014 - 10:37

Image retirée.Au Nord-Kivu, un climat de méfiance s’installe, depuis peu, entre les FARDC et les populations civiles de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Et pour cause. L’armée congolaise soupçonne plusieurs jeunes gens de ce territoire de détenir illégalement des armes pour soutenir la milice APLCS. Cette situation risque de compliquer davantage la traque de ce groupe armé sur le terrain. Les populations civiles de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, n‟inspirent plus confiance aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui sont pourtant censées assurer leur protection. Ce climat de méfiance s‟explique le fait que l‟armée congolaise accuse plusieurs jeunes gens de la localité de Nyabiondo et ses environs dans le territoire de Masisi de détenir illégalement des armes. Selon des sources militaires relayées par radiookapi.net, ces nombreux détenteurs illégaux d‟armes soutiendraient les miliciens de l‟Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) qui sont encore actifs au Nord-Kivu.Cette situation donne du fil à retordre aux éléments des FARDC déployés sur le terrain dans la mesure où « on ne sait pas qui est ennemi et qui ne l‟est pas », a confié un officier militaire à la radio onusienne. Nécessité d’une franche collaboration La même information a été confirmée par l‟administrateur du territoire de Masisi, Dieudonné Tshishiku. A en croire cette autorité locale, les armes circulent encore librement au sein des populations civiles. La Société civile de Masisi ainsi que le conseil territorial de la jeunesse sont aussi du même avis que l‟armée et l‟administrateur du territoire. Pour mettre fin à la circulation libre des armes dans cette partie du Nord-Kivu, l‟administrateur du territoire a indiqué que son bureau est en train de sensibiliser les jeunes. Tout compte fait, certains observateurs estiment que ce climat de méfiance entre les FARDC et la population de Masisi risque de compliquer davantage la traque des milices locales, dont l‟APLCS, dans ce territoire. Et cela d‟autant plus que l‟armée congolaise a toujours plus besoin d‟une franche collaboration avec la population locale pour détecter les ennemis de la paix et démanteler tous les réseaux des miliciens dans la localité de Nyabiondo et aux environs de Masisi.