MEME EN CAS D’UNE SESSION EXTRAORDINAIRE LES LOCALES TOUJOURS INCERTAINES LE 25 OCTOBRE

Jeudi 18 juin 2015 - 06:06

Le 25 octobre, date des locales et provinciales, c’est dans quelque 4 bons petits mois. Si pour les provinciales, les choses avancent comme prévu, le dépôt des candidatures ayant déjà eu lieu, il n’en est pas de même pour les locales, urbaines et municipales. Ici, tous les compteurs sont encore à zéro. Aucune opération préélectorale n’est encore commencée.

La principale, qui est l’opération de dépôt de candidatures a été renvoyée sine die faute de loi sur la répartition des sièges, sa condition sine qua none. C’est seulement samedi dernier que le gouvernement par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur a présenté son projet de loi à la plénière de l’Assemblée nationale.
Celle-ci l’a déclaré irrecevable et rejeté pour plusieurs motifs. C’est notamment l’organisation des circonscriptions dont la plupart sont déclarées fictives et aussi d’avoir ignoré l’enrôlement des nouveaux majeurs. Des motivations tout à fait fondées.
Mais en les examinant attentivement, il appert bien qu’ils ne peuvent être réalisés endéans les 4 mois qui nous séparent de la date des locales, le 25 octobre. Rien que l’authentification de certains groupements problématiques qui sont érigés en circonscriptions électorales irait au-delà de cette échéance.
Il y a aussi l’enregistrement des nouveaux majeurs que la CENI elle-même évalue à 8 millions d’électeurs sur toute l’étendue du pays. On ne voit pas comment on organiserait une opération aussi gigantesque dans le timing du 25 octobre, c’est-à-dire dans quatre mois. Impossible même avec les moyens financiers conséquents.

LE VOTE DE LA LOI SUR LA REPARTITION DES SIEGES
Les locales au 25 octobre 2015 tombent donc dans le domaine chimérique. La session extraordinaire du Parlement pour le vote de la loi sur la répartition des sièges n’y changerait rien. Même si ce vote était intervenu au 15 juin, à la clôture de la session de mars 2015, la donne serait la même.
La difficulté majeure, ce n’est pas au niveau du vote de la loi sur la répartition des sièges qui ne règle que la question de la nouvelle date de dépôt de candidatures des locales, municipale et urbaines. Mais c’est au niveau de l’enchevêtrement des centaines de circonscriptions électorales.
C’est là où la CENI ira au-delà du 25 octobre. Il y a d’abord l’identification de ces nouvelles circonscriptions électorales et leur installation qui exigerait plus de 4 mois. Les circonscriptions des provinciales sont connues et ne posent aucun problème même en cas du démembrement des provinces pour arriver à 26.
Les élections provinciales peuvent se tenir même demain. Même chose pour les législatives et la présidentielle qui n’a qu’une seule circonscription, le territoire national. Ce n’est pas le cas avec les locales. KANDOLO M.