Le paludisme tue plus que le VIH/SIDA a déclaré, Michel Lungudi Kalonda, Président de l’ONG "Amour du Prochain" au cours de la 4ème Journée scientifique sur le paludisme qu’il a organisé le week-end dernier au siège de son ONG, sur l’avenue Lac Ntumba n°3 situé au quartier Yaounde dans la commune de Limeté.
L’ONG "Amour du Prochain" a indiqué que d’après l’OMS, cette par ailleus maladie cause un million de victimes par an dans le monde. Selon lui, environ 40% de la population mondiale est exposée à la maladie et 500 millions des cas cliniques sont observés chaque année.
Cette 4ème Journée scientifique sur le paludisme a été placée sous deux sous-thèmes à savoir, "Les causes, les symptômes, la transmission, le cycle du parasite, le diagnostic et la prévention du paludisme" ainsi que "Le paludisme et ses multiples complications". Ils ont été développés respectivement par le docteur Louis Kabongo Cilombueji, superviseur du centre médical "Amour du Prochain" et Jean Marie OKITO Djongokele, expert en Santé publique.
"La situation est plus préoccupante que depuis plusieurs années, les parasites développent des résistances aux molécules antipaludiques et les moustiques craignent de moins en moins les insecticides. Aujourd’hui, aucun vaccin n’est disponible » aprécisé Michel Lungudi Kalonda .
Avec les inondations du quartier Kingabwa au dernier trimestre de l’année 2015, cette partie de la capitale enregistre au quotidier de nouveaux malades.
Historiquement parlant, le numéro 1 de l’ONG "Amour du Prochain" a indiqué que le paludisme attaque les humains depuis 50.000 ans. Les parasites proches de celui de la malaria se trouvent chez les chimpanzés. Son le genre est le plus proche de l’humain. Les chimpanzés portent un parasite du paludisme, le plasmodium reichenowi, proche parent du plasmodium falciparum qui pourrait être à l’origine du parasite humain.a-t-il enchérit.
Dans leurs exposés le DG LOVINs Kabongo et Jean -Marie Okito,ont accusé l’homme d’être à la base de toutes les complications fatale liées au paludisme. "La population pratique l’automédication eu lieu de voir un médecin. En cas d’une fièvre même bénigne, certains compatriotes recourent abusivement aux antipaludiques dont ils ne connaissent ni la posologie, ni les conséquences secondaires. Cet usage abusif des antipaludiques ouvre grandement les portes de la résistance au paludisme. Pour des raisons multiples, bon nombre de compatriotes préfèrent se faire traiter à domicile par des personnes aux compétences douteuses. Par contre, d’autres se rendent dans des officines privés qui ne sont que des boutiques de la mort. C’est lorsque la situation se complique que l’on emmène le patient dans centres médicaux appropriés" a indiqué Dr Louis Kabongo.
Pour sa part, Jean Marie Okito a mis un accent particulier sur la prévention. Il a parlé de l’assainissement des milieux immédiats d’habitation et l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides.
La zone de santé de Kingabwa a été représentée à cette cérémonie par son Administrateur Gestionnaire, Erasme Ngulumingi. Ce dernier surpris par organisation de cette journée scientifique sur le paludisme a émis le vœu de voir les autres ONG de santé de suivre l’exemple de l’ONG "Amour du Prochain".
Simard Simon TSOUMBOU