Bruxelles/Kinshasa, 16 août. Médecins Sans Frontières (MSF) mobilise des ressources considérables pour soutenir les autorités congolaises dans leur campagne de vaccination de grande ampleur contre la fièvre jaune durant laquelle 10,5 millions de personnes seront vaccinées dans les dix prochains jours.
MSF organise le travail de 100 équipes de 16 personnes dans trois zones de santé de Kinshasa. 58 expatriés et 103 travailleurs congolais de MSF seront en charge de mener cette campagne visant à vacciner 760 000 personnes, soit 10% de la population cible dans la capitale qui est de 7,5 millions de personnes. Afin de répondre à ce défi, MSF a dépêché des personnes originaires de 19 pays étrangers et redéployé des dizaines d’employés congolais qui travaillent dans des projets réguliers à travers le pays. 1700 employés du ministère de la Santé congolais travailleront de concert avec MSF dans ces trois zones de santé, notamment les infirmières qui ferontr les piqures de vaccins.Une vaccination à si grande échelle présente de nombreux défis logistiques, tels que la gestion de 70 véhicules circulantdans des quartiers très peuplés, la bonne gestion de la chaîne de froid par les équipes qui, chaque jour, doivent renouveler 4000 accumulateurs et glacières dans différents endroits.
“Compte tenu du fait que le vaccin est très efficace et présente une innocuité total, cette campagne est une mesure essentielle pour limiter la propagation de l’épidémie, mais la vigilance s’impose encore pour les mois à venir, ”, déclare Axelle Ronsse, coordinatrice d’urgence pour MSF.
MSF est présente depuis le début de l’épidémie en RDC et travaille actuellement à Kinshasa et dans la province de Kwango, près de la frontière avec l’Angola. Elle a déjà vacciné toute la population de la ville de Matadi (370 000 personnes) en soutien au ministère de la Santé congolais. Entre les vaccinations de Matadi et de Kinshasa, l’organisation a engagé 2,4 millions d’euros pour vacciner environ un million de Congolais contre le virus mortel.
Par ailleurs, MSF prend en charge les cas suspects et confirmés de fièvre jaune, et organise les activités de lutte anti-vectorielle pour essayer de réduire la population de moustiques, porteuse du virus de la fièvre jaune.
D’après l’OMS, depuis le début de l’épidémie en janvier en Afrique centrale, 879 cas ont été confirmés en Angola ainsi que 119 décès, la RDC a confirmé 74 cas qui se sont soldés par 16 décès. La fièvre jaune est incurableet le seul traitement envisageable consiste à alléger les symptômes. Elle tue entre 15 et 50% des personnes qui développent la forme sévère de la maladie. La vaccination est le meilleur moyen de prévention contre la maladie.
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