Dans un communiqué rendu public mardi 2 février, L’ONG de défense des droits de l’homme «CEPADHO», alerte l’opinion sur la relation de méfiance entre les communautés Nande et Hutu de Miriki au Sud Lubero (Nord-Kivu), depuis le massacre de 18 personnes dans cette localité, il y a un mois.
Le responsable de cette organisation, Omar Kavota, appelle les autorités provinciales, nationales et la Monusco à organiser d’urgence un dialogue social pour tenter de renouer la confiance entre ces communautés.
De son côté, l’administrateur du territoire de Lubero, Joy Bokele, reconnait la situation, mais estime que les organisations sociales simplifient le problème.
Soulignant avoir effectué récemment une mission à Miriki avec le commandement de l’opération Sukola1 et la Monusco, M. Bokela déclaré avoir constaté qu’il y a plutôt un problème entre les habitants de cette localité et les déplacés de Walikale.
Selon lui, le conflit est né du fait que ces déplacés qui viennent par vagues depuis plusieurs mois suite à la pression des FARDC sur les groupes armés, n’ont pas accès aux champs à Miriki.
Au moins 7 blessés lors d’une bagarre entre Hutu et Nande à Luofu
Au moins sept personnes ont été blessées mercredi à Luofu, environ 20 km au Sud de Miriki (Nord-Kivu), dans une bagarre qui a opposé les Nande et les Hutu.
Les témoins sur place rapportent que c’est l’arrivée de quelques hutu au marché de Luofu qui aurait fait monter la tension entre les deux communautés. Il a fallu que la Monusco intervienne pour ramener le calme.
Il y a deux jours, au moins cinq membres de la communauté hutu ont été tués à Kalevia, près de 7 km de Miriki, indiquent des sources locales.
Le président national de cette communauté qui compatit avec les familles éprouvées, appelle au calme et à une cohabitation pacifique.
Les conflits entre les deux communautés sont consécutifs au massacre de 18 personnes, tous Nande, il y a un mois à Miriki.