En vue de mettre fin à l'occupation illégale d'une partie du parc de Virunga et de protéger son écosystème, une opération de déguerpissement avait été lancée depuis fin décembre dernier par une force conjointe l'institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN) et les forces armées de la Republique démocratique du Congo (FARDC).
Celle-ci a abouti à l'expulsion de plus 7.0000 agriculteurs illégaux installés dans une partie du parc national des Virunga à Ndwali en Territoire de Lubero.
L'ICCN pointe d'un doigt- accusateur ces agriculteurs qui, selon lui, spolie ces espaces du plus vieux parc national congolais.
Mais cette campagne est totalement dénoncée par le Sydhope, une organisation locale des droits de l'homme, qui parle d'un déguerpissement forcé émaillé de nombreuses violations des droits humains par l'équipe chargée de déloger ces familles cultivatrices.
Maître Delico Mbambu, secrétaire exécutif de cette organisation, informe qu'en plus de 7000 personnes déguerpies, au moins 6 autres personnes ont déjà trouvé la mort lors de ces opérations depuis décembre.
"Lors de ces opérations de la coalition entre l'ICCN et FARDC,6 personnes sont mortes et cette coalition continue à commettre des bavures parce qu'elle a incendié plusieurs maisons sur le terrain et a mis le feu sur les produits agricoles..." , a déploré le défenseur des droits humains au sein du Sydhope.
Cependant, la communication au sein de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature qui martèle qu'il s'agit d'une opération en vue de restaurer l'autorité dans les écosystèmes du parc national des Virunga, ne reconnaît pas ces violations dénoncées, indiquant que cette opération a été précédée par une sensibilisation, deux ans durant, des agriculteurs et des chefs coutumiers de la place.
Plusieurs sources notent par ailleurs que les opérations continuent et qu'un déplacement massif des agriculteurs s'observe vers la côte Ouest du lac Édouard.
Isaac Kisatiro/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo