Organisation des élections en RDC : José Makila propose un accord politique

Jeudi 8 septembre 2016 - 07:48
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L’opposant José Makila accuse le pouvoir d’avoir « tout mis en œuvre » pour rendre difficile la tenue des élections en République démocratique du Congo. Le président de l’Alliance des travailleurs pour le développement (ATD) s’est ainsi exprimé, mercredi 7 septembre, au troisième jour des travaux du dialogue consacrés au débat sur le processus électoral. Il pense que les enjeux électoraux sont très complexes à l’heure actuelle et propose un compromis politique, pour organiser des élections « selon les attentes de la population congolaise ». « On doit sortir de ce forum avec un calendrier consensuel acceptable par tous. Pas seulement acceptable par les participants mais acceptable par els Congolais dans son entièreté », a souhaité José Makila. Apres son exposé de la veille sur la durée d’enrôlement des électeurs, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a insisté sur la durée de 16 mois plus un jour, afin d’organiser des élections dans de bonnes conditions. Mercredi 7 septembre, il a soumis à l'assistance trois options, à savoi:
  • Organiser la présidentielle dans le délai constitutionnel avec le fichier de 2011, déjà nettoyé avec l'appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
  • Organiser un enrôlement partiel des nouveaux majeurs
  • Organiser un enrôlement total
L’organisation de bonnes élections nécessite du temps, affirme-t-il. Dans son intervention, Léonard She Okitundu dit soutenir le troisième schéma, au nom de la majorité présidentielle (MP). « Nous sommes pour la troisième option : la révision du fichier électoral totalement avant d’élaborer le calendrier électoral », dit-il. Quant à lui, Mfumu Ntoto de la 3e voix estime que ce plan de la CENI atteste qu’il ne faut pas prendre en compte l’hypothèse d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Pour Jérôme Bonso de la ligue nationale des élections libres et transparentes (LINELIT), il faut éviter l’organisation des élections dans la précipitation.