C’est ce jeudi 15 septembre que le Parlement, dans ses deux chambres, va procéder à l’ouverture de sa session ordinaire.
Traditionnellement « budgétaire », parce que dominée l’examen et le vote de la loi des finances du prochain exercice budgétaire, en l’occurrence le budget 2017 pour le cas d’espèce, cette session de septembre s’ouvre dans un contexte particulier marqué notamment par la situation politique très tendue qui règne actuellement au pays. Pour
nombre d’analystes politiques, elle se présente comme une session de tous les enjeux.
En effet, la session de septembre 2016 intervient au moment où le dialogue politique initié par le chef de l’Etat souffre du manque d’inclusivité, ce qui n’augure aucune décrispation du climat politique, telle que souhaitée par l’opinion tant nationale qu’internationale. Après un semblant de blocage de soixante douze heures provoqué par la suspension de la participation de l’opposition aux travaux, suite à un quiproquo en rapport avec la séquence des élections – la majorité tenant à relancer le cycle électoral en commençant par les locales pour finir par la présidentielle – un compromis est intervenu hier entre les parties prenante.
Un autre sujet qui pourra susciter des débats houleux au cours de cette présente session, est sans doute celui concernant des foyers de tensions qui naissent ces derniers temps presque partout à travers le pays. Hormis les massacres répétitifs et horribles de Beni, les élus chercheront certainement à voir clair dans les conflits qui ont fait des morts à Tshimbulu, ainsi qu’ à Nyunzu, dans le Tanganyika, et à Kasumbalesa, au Nord-Katanga.
Le social devra faire l’objet de la particulière attention des députés et sénateurs au vue de la flambée des prix sur les marchés, suite à la faiblesse de la production intérieure, à la dépréciation de la monnaie nationale, l’augmentation du prix du carburant alors que
sur le plan mondial, la tendance est à la baisse. Les problèmes d’infrastructures, d’eau et d’électricité demeurent d’actualité.
Concernant la tenue des élections, nerf de la guerre qui couve
actuellement entre le majorité au pouvoir et l’opposition, qui s’en
tient à l’alternance politique au sommet de l’Etat d’ici décembre
2016, la CENI va sûrement relancer sa requête au sujet des lois
nécessaires à l’organisation des élections. C’est le cas de la loi
portant répartition des sièges par circonscription électorale.
Dom