Trois fonctionnaires affectés à la surveillance du parc de la Garamba, dans le nord-est de la RDC, ont été tués jeudi par des braconniers.
Les trois hommes, un garde de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ainsi qu’un lieutenant et un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont tombés jeudi 18 juin 2015 «dans une embuscade tendue par des braconniers lourdement armés, vraisemblablement sud-soudanais », ont annoncé les gestionnaires du parc.
« Ils avaient été envoyés pour prêter main forte à une autre équipe contre ce groupe », indique un communiqué du réseau African Parks, qui gère le parc de la Garamba de concert avec l’ICCN.
Classée au patrimoine mondial de l’humanité, la Garamba est située dans l’extrême nord-est de la RDC, dans une région instable du fait de la présence de rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Espèce en danger
En juin 2014, African Parks et l’ICCN avait lancé un cri d’alerte contre « le massacre des éléphants du parc », sous le coup d’attaques de rebelles de la LRA, de groupes armés du Soudan du Sud, de déserteurs de l’armée congolaise et d’autres braconniers.
Les gestionnaires du parc indiquaient à l’époque que 68 éléphants (soit environ 4% de la population du parc) avaient été tués en deux mois. Fin mars, African Parks annonçait que pas moins de 30 éléphants avaient été tués dans la Garamba en moins de deux semaines.