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Alors que le Conseil de sécurité doit voter une nouvelle résolution sur la RD Congo d'ici à la fin du mois, Kinshasa réclame une nouvelle réduction des effectifs militaires de la Mission de l’ONU (Monusco) sur son territoire, estimant que la situation sécuritaire s’est « nettement améliorée ». Le gouvernement congolais souhaite par ailleurs bénéficier de « l’appui » onusien dans l’organisation de ses élections, mais refuse tout « accompagnement ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunit le 23 mars, doit se prononcer avant la fin du mois sur le renouvellement de son mandat à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo (Monusco). Mais Kinshasa veut diminuer la présence onusienne au maximum. Pour plaider sa cause, le pays a dépêché à New York Barnabé Kikaya bin Karubi, conseiller diplomatique du président Joseph Kabila, accompagné, entre autres, de l’ambassadeur de la RD Congo en France, Christian Atoki Ileka.
Un document, que Jeune Afrique a pu consulter, a en outre été envoyé par le gouvernement congolais aux membres du Conseil de sécurité. Voici ses principales demandes et arguments.
- Pour un retrait accéléré de la Monusco
- Élections : oui à l’appui, non à l’accompagnement
Kinshasa affirme que les retards du processus électoral sont le fruit de la contestation de l’opposition« Par appui, il faut entendre le soutien logistique, pour le déploiement des kits électoraux par exemple, précise un diplomate congolais. Mais l’organisation de l’élection, cela ne la regarde pas ». Kinshasa affirme que les retards sont le fruit de la contestation de l’opposition, citant par exemple « le refus de l’UDPS [principal parti d’opposition] de participer aux concertations nationales ». Il affirme encore que « les cartes d’électeurs, actuellement en circulation en RD Congo, sont appelées à être renouvelées, eu égard notamment aux nouvelles dénominations des Provinces ». Une décision qui devrait encore ralentir le processus.
- Kinshasa craint plus le M23 que les FLDR