Rencontre Joseph Kabila-patrons de la presse : « Il faut se parler pour éviter ce que la RDC a connu aux élections de 2006 et 2011 »

Vendredi 19 juin 2015 - 06:18

Trente-huit (38) patrons de la presse congolaise, conduits par le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, se sont entretenus jeudi 18 juin 2015 au Palais de la nation à Kinshasa avec le président Joseph Kabila autour de plusieurs questions d’intérêt national, notamment sur la nécessité de « se parler pour éviter ce que la République démocratique du Congo a connu aux élections de 2006 et 2011 ».

« Nous sommes venus à la source pour avoir l’information juste. Le président de la République nous a entretenus sur tout ce qu’il a fait jusqu’aujourd’hui dans le cadre des consultations et nous lui avons assuré que la profession était contente de cette initiative. Parce que nous estimons qu’il faut se parler pour que nous puissions avoir un climat apaisé pendant les élections à venir et que nous puissions éviter ce que nous avons connu en 2006 et 2011 », a déclaré à la presse le président de l’Union de la presse du Congo (Unpc), Kasonga Tshilunde.

« Une solution aux journalistes en prison, aux médias fermés »

Les patrons de la presse ont évoqué avec le chef de l’Etat la situation « des journalistes qui sont en prison et des médias fermés ».

« Tout ça ce sont des problèmes que nous avons posés au président de la République. Et il nous a écoutés avec beaucoup d’attention. Il a promis de trouver de solution à tout cela », a dévoilé le président de l’Unpc.

S’agissant de « la presse (qui) doit adopter l’attitude de neutralité, de positivité », Kasonga Tshilunde a affirmé que « la presse doit être une force qui travaille dans l’intérêt du pays ».

« Aujourd’hui, vous savez bien que le pays a beaucoup de problèmes. Il y a des forces extérieures qui cherchent à ce que le pays disparaisse. Nous devons nous mobiliser pour que la RDC, qui est notre patrimoine commun, soit au-dessus de nos intérêts et que nous soyons là pour la défendre », a-t-il expliqué.

En outre, il a relevé que « vous n’entendrez pas ailleurs un journaliste vilipender son pays, (quoique) vilipender ne veut pas dire qu’il ne faut pas critiquer ceux qui gouvernent en démontrant ses erreurs ».

Au finish, « le président de la République a demandé à la presse d’être responsable pour que l’intérêt du pays passe avant tout », a rapporté le président de l’Unpc.