La maîtrise de l’inflation par la RDC est appréciée dans le concert des pays membres du COMESA. Le secrétaire général de ce marché commun a invité les gouverneurs des banques centrales du COMESA à s’inspirer de l’expérience de la Banque centrale du Congo.
Intervenant hier lors de la 20ème réunion des gouverneurs des banques centrales du COMESA, le secrétaire général du COMESA, Sindiso Ngwenya, a invité les gouverneurs de banques centrales de cette structure à Kinshasa de profiter de l’expérience de la BCC qui a pu maintenir son taux d’inflation à un seul chiffre pendant trois ans. Il est d’avis que la manière de réfléchir dans le domaine fiscal et la façon dont les sociétés minières exploitent les minerais ainsi que le déficit budgétaire sont les trois questions importantes auxquelles les économies du COMESA devront faire face. Il n’a pas manqué d’inviter les gouverneurs de banques centrales de la région de réfléchir autrement pour combler ce déficit. Sindiso Ngwenya a insisté sur l’harmonisation des critères de convergences macroéconomique du COMESA. Il est aussi revenu sur le système régional de paiement et règlement qui a beaucoup d’avantages notamment celui de favoriser la confiance chez les commerçants et les banques commerciales de la région.
PATRICE KITEBI EVOQUE LES IMPACTS POSITIFS DANS LA PERFORMANCE ECONOMIQUE DE LA REGION
Après la réunion des experts du Comité de gouverneurs de banques centrales du COMESA, le ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des finances a ouvert hier mercredi 26 novembre, la 20ème réunion du comité des gouverneurs de banques centrales du COMESA. Patrice Kitebi est convaincu que le processus d’intégration commerciale au sein du COMESA ainsi que l’unification monétaire et financière en cours impactent déjà positivement la performance économique de la région. A l’ouverture de ses assises, le gouverneur de la banque centrale du malawi a passé le flambeau au Gouverneur de la Banque centrale du Congo.
D’après l’argentier national, le défi majeur à l’avenir consistera à soutenir une croissance élevée et à la rendre plus inclusive avant d’ajouter cela, va nécessiter la poursuite des politiques économiques appropriées et, en même temps, le renforcement de l’accès aux services publics essentiels, comme l’éducation, la santé et la sécurité.
Cependant, Patrice Kitebi a indiqué que les efforts visant à faciliter les échanges commerciaux intra-COMESA et à améliorer l’accès aux marchés internationaux peuvent aider la région dans la promotion d’une croissance inclusive et diversifiée.
Selon lui, le comité des finances et des affaires monétaires du COMESA est une occasion unique pour la région de travailler ensemble vers l’adoption d’une approche collective en favorisant l’adoption des règles et des stratégies communes pour le développement durable de leurs économies. Pour le ministre Kitebi, davantage d’intégration permettra aux pays membres de créer plus de liens économiques entre eux en vue de rehausser la compétitivité et l’attractivité de la région aux investisseurs.
A cet égard, a-t-il soutenu, la consolidation de la zone de libre échange et la mise en place complète de l’union douanière conduiront à l’accroissement de la compétitivité et à l’intégration de leurs économies.
DEOGRATIAS MUTOMBO LOUE LES AVANCEES PERCEPTIBLES DU COMESA
Dans son mot, le gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo et président en exercice de la Réunion des gouverneurs de banques centrales du COMESA, a fait savoir que la tenue de cette session intervient à un moment où leur organisation aura enregistré des avancées perceptibles, en dépit de multiples pesanteurs et défis qui continuent à s’imposer à elle. En effet, a poursuivi le gouverneur de la BCC, quand on mesure l’étendue du chemin restant à parcourir dans le cadre de l’intégration de leurs marchés et du gain en termes d’économies d’échelle que les pays membres tireraient : " nous ne pouvons-nous empêcher de mobiliser nos environnements immédiats pour des actions appropriées en vue d’accélérer le processus d’intégration dont nos populations languissent la matérialisation, à savoir la zone de libre échange ".
Selon lui, l’objectif de la zone de libre-échange et d’une zone monétaire ne sera atteint que si tous, ensemble, mettions davantage de temps et de la volonté pour faire du COMESA un espace de libre circulation des personnes, des capitaux des biens et services en vue d’une croissance inclusive et durable pour l’amélioration du niveau de vie de populations. Mathy MUSAU