Révision de la loi électorale : les nouvelles dispositions empêchent la tenue des élections locales en 2015

Lundi 19 janvier 2015 - 11:51

L’année 2015 a été déclarée électorale par l’organe en charge de l’organisation des élections dans le pays, la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Raison d’ailleurs de la publication, en 2014, du calendrier partiel des élections urbaines, municipales et locales.
Un rendez-vous électoral qui est en train d’être avorté à travers la révision de la loi organisation les élections lancée depuis le 12 janvier dernier à l’Hémicycle par les députés nationaux.

L’actuel projet de loi électorale a été adopté à l’Assemblée nationale et renvoyé désormais au Sénat pour une seconde lecture.
Une fois adoptée au niveau des deux chambres du Parlement, la nouvelle loi électorale conditionne la tenue des élections dans le pays par l’identification de la population. Ce qui fait que la CENI, qui va désormais se référer de la nouvelle loi électorale abrogeant l’ancienne, qui prévoyait l’enrôlement à la place du recensement, ne saura pas respecter son rendez-vous électoral de cette année 2015, comme l’indique son calendrier partiel sur les élections au niveau local.

La nouvelle’ loi électorale occasionne, selon des sources, le glissement des mandats du chef et des députés nationaux.
Chose que l’opposition congolaise ne cesse de dénoncer. Surtout quand on sait que l’organisation du recensement, pour un grand pays comme la RD Congo à la dimension continentale, peut prendre plusieurs années. Aussi, l’organe nouvellement installé pour organiser le recensement, l’Office national de l’identification de la population (ONIP) ne dispose pas encore d l’administration (bureau et personnel) à Kinshasa ainsi qu’au niveau des différentes provinces du pays pour se lancer dans son travail. Un autre problème est cette enveloppe de près de 500.000 millions UDS qu’il faut mobiliser pour rendre possible de la tenue de ce recensement.
Ainsi, des observateurs avertis se demandent comment le gouvernement, qui est en difficultés pour mobiliser des fonds pour les élections, saura réunir les 500 millions pour le recensement.
Il sied de rappeler que la communauté internationale, tout comme l’ensemble des partenaires qui accompagne la RDC dans la tenue des différents scrutins, continue à attendre la publication du calendrier global des élections en RD Congo.
LKT