Il y a quelques années, un haut fonctionnaire de la Banque Mondiale en visite dans la périphérie Est de Kinshasa n’avait pas tari d’éloges sur la méthodologie de travail ainsi que les résultats engrangés par le Fonds Social de la République démocratique du Congo. Lorsqu’on connaît l’avarice des milieux de Bretton Woods en termes reconnaissance des efforts des affiliés, la déclaration de Mme Marie Françoise Marie Nelly- puisque c’est d’elle qu’il s’agit- constitue un véritable motif de fierté pour les cadres rd congolais. L’ancienne directrice des opérations de la Banque Mondiale en RDC reconnaissait de façon substantielle que le Fonds Social de la RDC était une des rares institutions qui donnait un visage à l’action de la Banque Mondiale. Cela voulait simplement dire que les réalisations de cette structure d’exécution du gouvernement sur terrain étaient en parfaite adéquation avec les investissements financiers de la BM sur des missions prédéfinies.
Hier c’était avec le projet-phare PASU (Projet d’Action Sociale d’Urgence). Aujourd’hui c’est le Projet pour la Stabilisation de l‘Est de la RDC pour la Paix (STEP) et celui relatif à la lutte contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG). C’est donc dans le but de faire un état des lieux sur l’avancement de l’exécution de ces projets, lancé le 25 septembre 2014 pour le premier, que le Coordonnateur Général du Fonds Social de la RDC, M. Rufin Bo Elongo a réuni la presse de Kinshasa mardi 13 octobre dans le cadre du salon de la gare de l’Hôtel Béatrice. Traçabilité, transparence et résultats concrets obligent! Conformément aux standards de la Banque Mondiale. Certifiés par différents audits externes qui y passent périodiquement.
Le STEP est un projet de 84 millions USD sur base de financements IDA et SPF. Il court jusqu’à 2018 sous réserve des financements additionnels qui peuvent le conduire jusqu’à 2020. Les zones d’intervention sont essentiellement les provinces du Nord- Kivu, Sud- Kivu et une partie de la Province Orientale démembrée (Ituri; Haut- Uélé et Bas- Uélé). La phase préparatoire est allée d’octobre 2013 à septembre 2014 et a porté sur le programme d’urgence de la zone ex M23 au Nord- Kivu avec 42 projets Elle s’est clôturée avec la réalisation des préalables majeurs et du dispositif institutionnel de mise en oeuvre du projet Pour rappel, ces préalables sont, entre autres, la formation des intervenants; études du base par corridor prioritaire par province , études d’opportunités de création d’emplois enquêtes de base; recrutement des ONGs spécialisées en gestion de conflits ; préparation et adaptation des outils des outils de sauvegarde formation initiale des intervenants sur les procédures, finalisation du manuel des procédures …
La phase en cours est caractérisée notamment PME (291) et BE (87), de l’identification et sensibilisation des comités locaux de développement (CLD : 112). A ce jour, plus de 602 requêtes ont été enregistrées pour un montant total de 66 millions USD. 32 sous projets sont en phase de passation des marchés, 17 en exécution et 19 sous projets sont achevés. En tout et pour tout, seuls 16% du budget STEP ont été entamés. Les ressources disponibles sont encore de 84% étant donné que les activités sont encore au début on dehors du don SPF et le programme d’urgence mi Nord- Kivu sur la zone ex-M23.
VSBG et financement additionnel de STEP
Le projet Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG) dispose, quant à lui, d’un financement de l’ordre de 16,5 millions USD, Les ressources disponibles de ce projet sont encore de l’ordre de 94% d’autant que les activités n’ont pas encore démarré de façon effective. Seuls 6% ont été affectés. La phase préparatoire s’est clôturée. Bientôt donc la mise en oeuvre effective qui ira jusqu’en juin 2018. Ici comme là, les différents rapports d’audits n’ont rien trouvé à redire, contrairement à certaines mauvaises langues habituées à la médisance gratuite ou intéressée.
Le Coordonnateur Ruffin Bo Elongo a, par ailleurs, signalé que des discussions techniques viennent d’avoir lieu avec la Banque Mondiale devant déboucher bientôt sur des négociations d’accords à Kinshasa. Ceci dans le but de l’octroi d’un financement additionnel du STEP de 50 millions qui permettraient d’intégrer la Tshopo et le Tanganyka en plus de l’espace préalablement couvert par le projet. Ce financement additionnel va entraîner le report de la clôture du projet à fin juin 2020. On l’aura donc compris, c’est pour avoir exécuté le projet PASU avec professionnalisme, transparence et intégrité pour le plus grand bien des bénéficiaires que la Banque Mondiale continue à faire confiance à cet outil de l’Etat congolais qu’est le Fonds Social de là République démocratique du Congo. L’immensité du territoire national ainsi que le haut degré de vulnérabilité des Congolais dans les différends domaines d’interventions du Fonds Social de la République nécessitent que l’Etat lui accorde toute l’attention voulue dans l’exercice des missions qui lui ont été assignées à sa création par le décret présidentiel n° 009/2002 du 05 février 2002 C’est dire participer l’effort de reconstruction et du développement de la République démocratique du Congo en contribuant, d’une part, à l’amélioration des conditions de vie de la popuation congolaise et de son accès aux services sociaux et, d’autre part, à la création des revenus et des emplois en milieux ruraux et urbains.
Par Théo Kimpanga