Selon eux, le prochain président de la CENI doit avoir une forte personnalité, pour résister aux pressions des acteurs clés du processus électoral, disposer d’une expertise avérée, et être capable de concilier les avis des uns et des autres!
Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), devant succéder à l’abbé-président Apollinaire Malumalu, doit être trouvéle plus rapidement possible pour sauver le processus électoral et éviter un éventuel glissement des institutions, notamment le Président de la République.
C’est dans ce cadre que le débat sur le successeur du président démissionnaire de la CENI est de plus en plus abordé dans les milieux politiques, mais surtout dans les états-majors des organisations de la Société civile, la composante qui doit désigner le candidat à ce poste de la centrale électorale désormais vacant. A cet effet, les voix se lèvent parmi des experts de ces organisations de la Société civile qui fixent, désormais, la barre très haut sur le profil du prochain président de la CENI.
Pour ces experts, « cet oiseau rare doit être quelqu’un d’une forte personnalité, pour résister aux pressions des acteurs clés du processus électoral, capable de concilier les avis des uns et des autres et disposer d’une expertise avérée ».
Ainsi, il s’avère nécessaire, pour trouver cette rare personnalité, d’élargir le champ du choix du prochain président de la CENI à toutes les composantes de la Société civile, au lieu de laisser cette possibilité à la seule sous-composante » Confessions religieuses » de désigner le candidat valable à succéder à l’abbé-président. Surtout que, c’est cette sous-composante qui avait choisi ce fameux président démissionnaire de la CENI.
Des experts au centre du débat sur le profil du prochain président de la CENI soutiennent qu’au moment où le pays est engagé dans son troisième cycle électoral, beaucoup d’acteurs de la société civile, surtout de la composante « Election et éducation civique », disposent de l’expertise voulue afin de diriger avec brio la centrale électorale après l’abbé Malumalu, l’un des meilleurs en RD Congo en matière électorale.
A ce niveau aussi, l’aspect technique, à lui seul, ne suffit pas pour briguer ce poste important du président de la CENI.
Une autre crainte est de voir, qu’une fois le champ pour le choix du prochain président élargi, les choses commencent à tirer en longueur face aux ambitions des candidats. Raison pour laquelle, les organisations de la Société civile doivent faire preuve de plus de maturité afin d’éviter qu’on consomme tout le temps pour choisir juste un individu à ce poste vacant du président de la CENI.
La désignation du prochain président de cet organe doit se faire le plus rapidement possible, surtout quand on sait qu’il reste juste 14 mois dans le cadre du délai constitutionnel devant être respecté.
La CENI a d’importants défis relatifs notamment à la fiabilisation du fichier que les acteurs politiques, surtout ceux de l’opposition, continuent de réclamer, la résolution de la question des nouveaux majeurs et celle des Congolais de la diaspora, qui conformément à la loi électoral doivent participer aux prochaines élections, sans oublier le problème du personnel et des matériels de la centrale électorale qui doivent être renouvelés.
Des paris difficiles à réaliser dans un temps très réduit de 14 mois, mais pas impossible, s’il y a la volonté politique et si les moyens sont donnés à la CENI, soutiennent les experts. A ce niveau encore, il faut un consensus politique qui va conduire à un consensus électoral afin d’organiser les élections de 2016 considérées comme essentielles, à savoir la présidentielle et les législatives nationales.
Par Lucien Kazadi T