Tourisme : la RDC et l’Afrique du Sud signent un protocole d’accord de coopération

Jeudi 16 juillet 2015 - 06:26

La République démocratique du Congo (RDC) et la République d’Afrique du Sud (RSA) ont signé un protocole d’accord coopération au développement du tourisme en marge du forum sur les investissements dans ce secteur ouvert le 14 juillet 2015 à Kinshasa.

Il se tient, depuis mardi 14 juillet 2015 à Kempinski Hôtel-Kinshasa, un forum sur les investissements dans le secteur du tourisme sous le thème « Le tourisme, vecteur d’investissements innovants ».

« Ce forum que la République démocratique du Congo organise conjointement avec la République sud-africaine va renforcer la collaboration avec le secteur privé et favoriser l’accroissement des investissements publics et privés pour le développement de l’industrie du tourisme » en RDC, a déclaré le ministre congolais du Tourisme.

La cérémonie d’ouverture du forum a connu la participation des ministres nationaux et provinciaux, des ambassadeurs et représentants des missions diplomatiques, des institutions internationales, de la conseillère principale du chef de l’Etat, du secrétaire général au Tourisme, des directeurs généraux des institutions publiques et des opérateurs économiques de la RDC et de la RSA.

« Les investissements et la relance du tourisme sont, pour la RDC, un puissant moteur de croissance à même de propulser notre pays vers l’émergence », a expliqué Elvis Mutiri wa Bashara.

Les besoins en investissements

« La RDC, au-delà de toutes ses ressources naturelles connues, dispose de potentialités touristiques énormes, susceptibles de faire d’elle, une destination de prédilection. C’est autant dire que les besoins en investissements touristiques de la RDC sont aussi énormes », a indiqué le ministre Elvis Mutiri wa Bashara.

Il a souligné que « ces besoins vont de la formation en ressources humaines, à l’exploitation des sites touristiques, en passant par l’aménagement des sites touristiques, des parcs, des jardins botaniques et zoologiques, des sites divers mémoires, etc. ».
Selon le ministre Mutiri wa Bashara, « l’ambition de la RDC est de faire passer la contribution du tourisme au PIB national, aujourd’hui estimé à 0,1% par la Banque mondiale à2% à l’horizon 2020 ».

C’est dans ce cadre que le ministère du Tourisme a mis en œuvre un plan d’actions prioritaires, axé notamment sur la promotion des investissements privés tant nationales qu’étrangers, à travers la coopération au développement du tourisme.

« L’objectif du gouvernement est de développer le tourisme dans le cadre de l’intégration régionale. Cela au moyen des circuits touristiques interconnectés, favorisés par un marketing commun permettant à tous les opérateurs de faire une large offre touristique impliquant les pays de la région concernée », a expliqué Elvis Mutiri.

Atout majeur

La RDC est située au cœur de l’Afrique, avec une superficie de 2 345 000 km2 et une population évaluée à plus de 80 millions d’habitants. Cette position géographique de la RDC, au cœur de l’Afrique, constitue un autre atout majeur non négligeable dans le tourisme régional.

« Entourée par neuf pays voisins, la RDC se retrouve ainsi dans le prolongement des circuits touristiques et des divers marchés sous régionaux tels que la SADC, le COMESA, la CEEAC et la CEPGL, dont elle constitue par ailleurs le point de pénétration le plus objectif. Il représente ainsi potentiellement un marché estimé entre 70 millions et 250 millions de consommateurs. C’est cette optique qui justice la signature de ce protocole d’accord de coopération », a déclaré le ministre congolais Mutiri.

Le ministre sud-africain du Tourisme a, pour sa part, dit que « ce protocole d’accord est un instrument juridique important qui va servir de cadre légal de coopération de développement du tourisme entre la RDC et la RSA ».

« Cet accord est avantageux pour les deux pays dans la mesure où il va permettre, notamment le renforcement des capacités des professionnels dans le secteur du tourisme et l’amélioration des relations d’affaires entre les opérateurs du secteur », a expliqué Dereck Hanekom.