Un réseau panafricain pour l’accès de tous à l’énergie en gestation

Vendredi 1 avril 2016 - 11:07

La société civile Africaine s’est réunie à Kinshasa du 29 au 31 mars 2016, au cercle Elais, dans la commune de Gombe dans un atelier organisé par le CENAMED avec l’appui financier d’OSISA, pour faire un état de lieux du processus de mise en œuvre du projet INGA 3 et discuter de la problématique de l’énergie en Afrique, dans le cadre du suivi des politiques et réformes publiques. A l’issue de ces travaux qui se sont clôturés hier, les participants constitués des délégations de la RDC, du Togo, de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda, de l’Egypte, du
Nigéria et autres,  se sont convenus de la création au bout d’une année, d’un réseau panafricain, afin de résoudre le problème d’accès à l’énergie des populations africaines, gage de leur développement. Pour mener à bien cette stratégie, un comité de travail (groupe d’étude) composé de 6 membres (2 internationaux et 4 locaux) et d’un observateur a été mis en place.

Partant des constats dégagés tout au long des échanges et des partages d’expériences et selon lesquels ; l’Afrique en général, et particulièrement la RDC, a d’énormes potentialités énergétiques mais qui ne profitent pas aux populations ; la faible capacité de mobilisation financière au niveau interne oblige les dirigeants à recourir aux financements extérieurs, sujet à des conditionnalités ; la Faible communication entre les autorités et les OSC, qui se traduit par l’absence de partage des documents importants sur les engagements et projets relatifs au secteur énergétique, les participants ont alors formulé des recommandations aux niveaux régional, national et à la
société civile.

Au niveau régional ; il a été recommandé, la création d’une synergie des politiques d’électrification, l’harmonisation des textes qui régissent les secteurs énergétiques africains ; etc.

Au niveau national, de promouvoir l’approche multi-acteurs dans la recherche des solutions durables en matière de développement énergétique dans notre pays ; de prendre les dispositions pour que dans la réalisation des infrastructures énergétique, les dettes privées de financement ne se transforment pas en dettes publiques ; de
lutter contre la corruption ; d’impliquer la société civile dans tous les processus de mise en œuvre du projet INGA ; etc.

A la société civile, de mettre sur pied un cadre de concertation permanent des OSC Africaines impliquées dans le secteur énergétique ; d’assurer un suivi permanent du pool énergétique ; etc.

Signalons que Bruno Kapanji, le chargé des missions de l’ADEPI (Agence pour le développement et la promotion d’Inga) qui a procédé à la clôture de ces travaux, a remercié les participants pour la qualité
des recommandations et les a appelés à être tous individuellement des ambassadeurs du projet grand Inga.

Il a félicité également l’investissement d’OSISA dans ce combat visant à faire accéder des populations africaines à l’énergie pour leur développement intégral, afin de leur permettre de véritablement assujettir la terre conformément à leur mission.

Myriam