Une délégation des étudiants de Kinshasa chez Minaku

Mercredi 15 juin 2016 - 10:20
Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a accordé une audience, hier mardi 14 juin 2016, peu avant le début de la plénière du jour, à une délégation des étudiants des universités et instituts supérieurs de la capitale. Ils étaient venus remettre au Speaker de la chambre basse un mémo relatif à leur participation au processus électoral de leur pays en tant qu’électeurs. Réunis dans l’organisation dénommée : « Je suis jeune étudiant, le Congo m’appartient, je dois voter », les interlocuteurs d’Aubin Minaku ont soutenu que le nombre des nouveaux majeurs atteindrait actuellement quelque 10 millions de potentiels votants en attente du visa du pouvoir organisateur des élections en République démocratique du Congo, en l’occurrence la Commission électorale nationale indépendante, CENI. Pour justifier leur démarche, ils se sont appuyés sur l’article 5 de la constitution qui énonce que « la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections, et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. La loi fixe les conditions d’organisation des élections et du référendum. Le suffrage est universel, égal et secret. Il est direct ou indirect. Sans préjudice des dispositions des articles 72, 102, et 106 de la présente constitution, sont électeurs et éligibles, dans les conditions déterminées, tous les Congolais de deux sexes, âgés de dix huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques ».Voilà pourquoi ils déclarent s’insurger contre toute démarche ou schéma allant dans le sens de les exclure de la jouissance de leurs droits. Puis, ils ont remis officiellement leur mémo au président de l’Assemblée nationale, avec une liste des 10.099 signataires, d’après leurs dires. A son tour, Aubin Minaku a salué la démarche de ses interlocuteurs, avant de leur recommander la compréhension des phénomènes sociaux. C’est-à-dire étant appelés à gérer ou diriger le lendemain, ils doivent connaître leurs droits et en jouir normalement. « Par cette démarche, les jeunes sont en train de cristalliser leur indépendance, et chercher à jouir de leur droit de vote », a souligné le président de l’Assemblée nationale en rappelant que le vote est un instrument d’autodétermination d’un peuple. Il importe de signaler que le mémo a été également remis au président du Sénat Léon Kengo wa Dondo. Les signataires ont affirmé leur détermination de secouer tous les chefs des corps concernés ou à même de jouer un rôle dans le processus électoral.
 

AfroPari Juillet 2025