Vers  la fin de la grève dans les hôpitaux publics

Dimanche 22 novembre 2015 - 23:03

Le gouvernement et le banc syndical des personnels soignants non médecins ont trouvé un compromis samedi après de très âpres discussions. Le gouvernement s’est incliné face à la revendication des infirmiers, laborantins et personnels administratifs des hôpitaux publics pour le payement de la prime des risques. De trois tableaux
proposés par les syndicalistes, le gouvernement n’a rejeté aucun même s’il a seulement suggéré que la hauteur de la prime à payer soit fixée sur base des marges qui proviendront de l’opération de contrôle de la paie des agents et fonctionnaires de l’état. Les syndicalistes avaient présenté trois simulations allant décrescendo  de 250 mille Franc congolais, 175 mille jusqu’à 125 mille comme prime des risques à l’agent de grade inférieur. Dos au mur, la partie gouvernementale a promis de s’exécuter une fois l’évaluation de la mission de contrôle
de la paie terminée. Cependant, les personnels soignants non médecins demeurent sceptiques face à un gouvernement qui excelle dans les promesses mais qui peine à les réaliser. Ce lundi, les infirmiers et autres personnels soignants non médecins vont se retrouver en assemblée générale. Deux solutions peuvent être envisagées. Soit, ils peuvent lever l’option d’imposer le service minimum pour éviter le cauchemar aux malades en attendant que le gouvernement régularise la situation ou au pire de cas, ils risquent de sécher totalement le
service pour contraindre le gouvernement à agir rapidement. Dans toutes les hypothèses, l’heure est grave. Les malades, presque abandonnés à leur triste sort, souffrent terriblement et les médecins qui sont soignés aux petits oignons par l’Etat, commencent à craquer. Mêmes les médecins stagiaires appelés en renfort pour pallier à
l’absence des infirmiers, afficheraient certaines limites, selon certains patients rencontrés à l’hôpital général de Kinshasa. Le gouvernement est appelé à décanter urgemment cette situation parce que ça devient intenable dans les hôpitaux, a expliqué un médecin de l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe ici à Kinshasa. Le même mouvement est suivi dans toutes les provinces. Si l’exécutif concrétise sa promesse, l’infirmier en province qui touchait entre 10 mille et 27 mille Franc congolais comme prime des risques, pourrait atteindre les 125 mille, 140 mille ou même 175 mille Franc congolais. Ce qui motiverait davantage ces blouses blanches qui crient toujours à la discrimination injustifiée par rapport au traitement que l’état accorde aux médecins. Pourtant, tous font le même travail. Sachez que lors de la première mission de contrôle de la paie des agents et fonctionnaires de l'état effectuée à Kinshasa dans le secteur de la santé et de l'Epsp, l'état avait recolté plus de onze milliards de
Franc Congolais, fruit de la traque des réseaux maffieux.