Vers une volte-face des Occidentaux, Attaquer des FDLR est une stratégie suicidaire, conclut OCHA

Mercredi 14 janvier 2015 - 12:37

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, OCHA, affirme dans un document qu’une attaque contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, les FDLR, affecterait des centaines de milliers de personnes dans l’est de la RDC.

Cet avertissement intervient après l’approbation par le Conseil de sécurité des Nations Unies de l'offensive contre les FDLR, dont certains membres étaient impliqués dans le génocide de 1994 au Rwanda, et qui ont refusé de désarmer à la date limite fixée au 02 janvier 2015.

La prise de position d’OCHA rappelle les girouettes et tergiversations de la communauté internationale , en fait des puissances occidentales qui ne voulaient plus de Mobutu, pour intervenir, en 1996, dans l’Est de l’ancien Zaïre alors en proie à une de plus graves crises humanitaires de l’après-guerre. Pourtant, l’ensemble des pays de la région ont déjà affirmé leur soutien à une action militaire contre les FDLR sous l'égide de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), mais sa concrétisation se fait encore attendre. Plus d’une semaine après l'expiration de l'ultimatum lancé aux rebelles hutus rwandais des FDLR pour le désarmement volontaire, aucune attaque n'a encore été lancée contre cette milice qui sévit à l'Est du Congo depuis vingt ans. Une situation de ni paix ni épée savamment entretenue, soutiennent des analystes. Alors que l’Afrique du sud, le Malawi et la Tanzanie participent notamment à la brigade d'intervention de la Monusco, forte d'environ 3.000 hommes et déployée dans les Nord-Kivu et Sud-Kivu, provinces de l'est de la RDC les plus affectées par les exactions des FDLR. A en croire la journaliste belge, Collette Braeckman, les menées subversives (Mutebusi, Nkunda, CNDP…) dans le pan Est de la RDC n’ont souvent été que des moyens des pressions contre le régime de Kinshasa en vue d’obtenir quelles que concessions que ce soient. Le désengagement programmé –à la suite de la démission de René Abandi- du M23 des accords de Nairobi présage des jours orageux pour le régime de Kinshasa.