Vingt-cinq ans après la mort de son père : Zizina Soki Vangu continue de réclamer l’immeuble de Bandalungwa

Mardi 2 février 2016 - 12:43

Le tribunal de Paix du Pont Kasa-Vubu a entendu au cours de l’audience publique d’hier lundi 1er février 2016, les plaidoiries des parties dans l’affaire opposant Soki Vangu Zizina à Faustin Mukendi Kaluila. On reproche à ce dernier le faux en écriture et usage de faux, commis dans les documents d’une parcelle située dans la commune de Bandalungwa, notamment l’acte de propriété parcellaire, l’acte de vente notariée et le certificat d’enregistrement.

Dans la déposition de la plaignante. Soki Vangu Zizina, représentée par son avocat, son père feu Soki Vangu Maxime, ancien patron de l’orchestre Bella-Bella, était propriétaire d’un immeuble situé dans la Commune de Bandalungwa depuis 1975. Il avait même fait mention de cette parcelle dans l’une de ses chansons en ces termes : « Zizina na sombeli yo lopangu na bandal... ».

 

Après sa mort en 1990, sa fille cadette, plaignante dans cette cause, va mener des enquêtes sur la parcelle dont son père avait l’habitude de lui parler et se rendra compte par après que celle-ci était occupée par le prévenu Faustin Mukendi.

 

Soki Vangu Zizina va alors initier une action contre le précité au niveau du Parquet Général de la République afin de rentrer dans ses droits. Chose curieuse, le prévenu s’était amené avec des documents parcellaires certifiés sous prétexte que c’est feu Soki Maxime qui lui aurait vendu l’immeuble en question avant sa mort.

Les inspecteurs commis à l’enquête, poursuit cet avocat, ont révélé que lés signatures apposées sur lesdits documents n’étaient pas celles de feu Soki Vangu Maxime et que le numéro repris dans l’attestation de vente concernait une autre parcelle située dans la commune de Mont-Ngafula.

 

C’est ainsi que l’accusation a saisi le Tripaix du Pont Kasa-Vubu dans l’espoir de rentrer dans l’espoir de rentrer dans ses droits d’autant plus que c’est elle l’héritière comme le laissait entendre son feu père. Elle a demandé à cette juridiction dé condamner le prévenu au paiement de 2 millions de dollars à titre de réparation.

 

Appelé à la barre pour ‘donner sa version des faits, Faustin Mukendi à expliqué que la vente de ladite maison avait été conclue avant même la mort de Soki Maxime. Toutes les procédures de mutation avaient été effectuées en présence du défunt. Il s’est dit déçu: d’apprendre que la plaignante racontait dans butes les juridictions qu’il aurait acquis cette parcelle suite à une dette non payée que le défunt avait contractée auprès de Faustin Mukendi. Il n’en a jamais été ainsi, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Faustin Mukendi a fait savoir qu’il avait entamé, les travaux de construction en 1995, période durant laquelle le petit-frère de l’illustre disparu était encore député à l’époque du régime de feu Mobutu.

Et sa famille habitait non loin de ladite parcelle. «Si cette parcelle était construite illégalement, pourquoi les services de la justice ne m’avaient pas interpellé ou sommé de suspendre les travaux», s’est-il interrogé. «En plus, a poursuivi l’accusé, la plaignante a des frères adultes qui ne s’intéressent même pas à cette parcelle puisqu’ils connaissent le vrai propriétaire. Seule la cadette en fait un problème, s’est-indigné.

 

Faustin Mukendi a en outre fait savoir que le dossier avait été classé sans suite plus d’une fois au Parquet Général de la République pour faute des preuves, tout comme au niveau du Parquet de Grande Instance de Kalamu.

 

Suite aux multiples actions initiées contre lui, il avait attrait la plaignante Zizina devant le Tripaix du Pont Kasa-Vubu pour dénonciation calomnieuse et cette juridiction l’avait condamnée au paiement des dommages et intérêts. D’ailleurs, la partie Zizina s’est pourvue en appel. Faustin Mukendi s’est dit surpris d’apprendre qu’il devait revenir devant le même tribunal concernant la même affaire. C’est ainsi qu’il a demandé au tribunal de condamner l’accusation au paiement de 4 millions de dollars pour les préjudices lui causés. Après cette déposition, le tribunal a pris l’affaire en délibéré et promis de rendre son jugement dans le délai.

Par Perside DIAWAKU