
Le Comité National de Suivi de l'Accord de la saint sylvestre (CNSA) a reconnu que le regroupement politique AFDC-A reste celui dirigé par le sénateur Modeste Bahati Lukwebo.
C'est-ce qu'a fait savoir le rapporteur de cette institution d'appui à la démocratie, à l'issue de la séance de travail qu'a eu lundi 30 décembre dernier Joseph Olenghankoy, président du CNSA, et une délégation de l'AFDC-A conduite par Bahati Lukwebo.
Selon Valentin Vangi, le président du CNSA s'est engagé à tout mettre en œuvre pour que l'AFDC-A dirigé par Modeste Bahati Lukwebo recouvre ses droits.
"Le président a donné encore son engagement qu'on va continuer à parler avec les différentes institutions et personnes qui sont impliquées la-dessus, pour qu'enfin l'AFDC-A recouvre ses droits parce que c'est celui qui est reconnu. On a dit que l'AFDC-A a comme autorité morale le professeur Bahati. C'est connu de tous, même de ceux qui sont aux villages, même ceux qui se désintéressent de la politique. Tous les congolais le savent et ainsi le CNSA ne pourra que poursuivre sa démarche dans le même sens", a-t-il indiqué.
À en croire Modeste Bahati Lukwebo, son regroupement a subi des injustices "flagrantes" du fait que la conférence des présidents avait décidé de porter sa candidature au poste de président du Sénat.
"On a raflé nos ministères, on nous a raflés nos postes au sein des commissions parlementaires. Mais contre toute attente, en violation de la constitution et de la loi. La réalité vous la connaissez. Mais nous, nous disons que nous avons la foi en Dieu, et nous avons pleinement confiance aux institutions de la République, en commençant par l'institution président de la République, le Parlement, les Cours et Tribunaux, les institutions d'appui à la démocratie et le CNSA. Voilà pourquoi, nous sommes venus voir le CNSA, qui a reçu mission de la classe politique, qui a reçu mission de l'accord de la Saint Sylvestre qui a été dirigé par la CENCO et a reçu mission de mettre fin au dédoublement des partis politiques mais également de règler les questions politiques et d'œuvrer pour la réconciliation nationale", a-t-il dit.
Pour que le regroupement AFDC-A recouvre ses droits, il a, par ailleurs, promis d'user de tous les moyens "pacifiques".
Le sénateur Bahati Lukwebo s'est dit également prêt à recevoir les "débauchés", avant de fustiger l'absence de son regroupement dans le gouvernement .
"Nous disons même à tous ceux qui ont été corrompus ou débauchés que nous sommes grandement ouverts et nos bras sont ouverts pour les recevoir. Tels des enfants prodigues. Voilà pourquoi, nous disons pour le bien de notre pays, de notre peuple, nous, en tant qu'AFDC-A, deuxième force politique du pays avec 145 élus, il n'est pas normal que nous puissions évoluer en marge de la gestion de la chose publique. C'est notre droit, c'est le peuple congolais qui l'a voulu, qui nous a voté et qui nous a donné ce mandat", a-t-il déclaré.
L'AFDC-A a été divisée en deux. D'un côté, une aile dirigée par la ministre du travail, Néné Nkulu, qui dit rester fidèle à Joseph Kabila. Et de l'autre, une branche dirigée par Modeste Bahati Lukwebo.
Au sein du gouvernement, tous les postes revenant à l'AFDC-A ont été accordés à l'aile fidèle au FCC. En outre, la paternité du groupe parlementaire de l'AFDC-A à l'Assemblée nationale, après plusieurs discussions, lui a été confiée.
Cette situation est consécutive à la décision du sénateur Bahati Lukwebo de présenter au mois de juillet dernier sa candidature au poste de président du Sénat, contrairement au FCC qui avait jeté son dévolu sur Alexis Thambwe Mwamba. Depuis lors, le sénateur Lukwebo, suspendu par la conférence des présidents des partis membres du FCC, a repris son "autonomie politique".
Prince Mayiro