RDC-Élections en 2030 : "Basile Olongo maîtrise bien la gymnastique de la flatterie. Il veut plaire à Tshisekedi pour avoir un poste", (Daniel Safu)

Jeudi 6 août 2020 - 15:23
Image
7SUR7.CD

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 6 août 2020, le député national Daniel Safu est monté au créneau pour fustiger la dernière déclaration de Basile Olongo sur l'impossibilité d'organiser les élections en 2023.

Pour l'élu de Mont-Amba, la réflexion de Basile Olongo, président du Parti Congolais Socio-démocratique (PCSD), est dépourvue d'objectivité et s'inscrit tout simplement dans une logique de la flatterie.

"C'est une réflexion orientée, c'est une réflexion teintée de la flatterie, il veut plaire à Félix Tshisekedi. Personne ne va dépasser le cap 2023. Basile Olongo n'est pas technicien de la CENI, ça c'est encore un élément. C'est de la spéculation, c'est par rapport à ses intérêts subjectifs. Il n'y a aucun caractère objectif là-dessus. Il veut flatter Tshisekedi, il maîtrise bien la gymnastique de la flatterie. Quand je dis ceci, je peux trouver un emploi, le président va m'aimer", a fait savoir Daniel Safu.

Dans la foulée, ce cadre de la coalition de l'opposition LAMUKA, prévient qu'en cas de non-organisation des élections générales en 2023, le président de la République sera mis de côté. 

Daniel Safu précise par ailleurs qu'une transition sans Tshisekedi sera mise en place pour conduire la République Démocratique du Congo aux élections générales.

"Il y aura élection en 2023, s'il y a pas élection en 2023 nous allons chasser Félix Tshisekedi. S'il n'est pas en mesure d'organiser les élections en 2023, il sera chassé et nous allons organiser une transition sans Tshisekedi. On ne doit pas continuer à blaguer avec ce pays. Il faut pas qu'on répète le même comportement machiavélique qu'on a constaté avec Kabila", conclut l'élu de Mont-Amba.

Pour rappel, l'ancien vice-ministre de l'Intérieur Basile Olongo a, dans une interview accordée mardi dernier à 7SUR7.CD, déclaré qu'il est impossible d'organiser des bonnes élections en 2023.

Selon lui, il faut déjà tabler sur 2030 pour avoir des élections qui n'appelleront pas à des contestations. Et pendant ce temps, a soutenu Olongo, le chef de l'État actuel, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, restera en fonction jusqu'à l'installation du nouveau président élu.

Jephté Kitsita