L'Asssociation Africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASADHO)a traduit en justice le député national Félix Kabange Numbi pour "incitation à la haine tribale et à la xénophobie".
Cette organisation de défense des droits humains a dépose sa plainte ce mardi 15 septembre 2020 auprès du procureur général près la Cour de cassation.
Dans sa plainte, l'ASADHO accuse ce membre du Front Commun pour le Congo (FCC) d'avoir fait des déclarations à "connotation tribale et xénophobe, susceptibles d'engendrer des atteintes massives et graves aux droits de l'homme et la commission des crimes internationaux".
"En effet, des déclarations qui constituent un avertissement et une menace sont de nature à exposer à la colère de certains ressortissants du Katanga les congolais originaires d'autres provinces et militants d'autres partis politiques", lit-on dans ce document.
Par ailleurs, l'ASADHO rappelle que ces déclarations à "connotation tribale et xénophobe qui ont choqué l'opinion publique nationale rappellent les troubles qui avaient conduit au génocide des populations originaires du Kasaï en 1991 dans la province du Katanga".
"L'inattention des autorités judiciaires en charge de la recherche des infractions aux lois pénales, et des poursuites pour garantir le maintien de l'ordre public, ainsi des autorités gouvernementales est de nature à encourager l'impunité de ce genre de comportement infractionnel avec les conséquences redoutées ci-haut", renchérit la même source.
Par conséquent, l'ASADHO demande au procureur général près la Cour de cassation d'ouvrir une instruction à charge du député national Félix Kabange Numbi pour des faits d'incitation à la haine tribale et à la xénophobie, et de prendre toutes les mesures préventives pour éviter la mise à exécution des menaces reprises dans son adresse.
Pour rappel, lors de son passage à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le 08 septembre dernier, Félix Kabange Numbi avait mis en garde ceux qui insultent l'ancien président de la République, Joseph Kabila.
"Chacun a un chez soi, ici dans l'espace du Katanga, c'est chez Joseph Kabila Kabange, nous ne tolérerons plus que quelqu'un vienne, allez faire vos histoires ou vous voulez. quand vous venez respecter les gens que vous avez trouvés...c'est un message que nous donnons et nous disons que nous avons averti", avait déclaré l'ex-ministre de la santé.
Prince Mayiro