Dans un point de presse tenu le mardi 18 mai 2021 à Inongo, chef-lieu du Maï-Ndombe, le président de l'Assemblée provinciale a accusé le gouverneur Mputu Paul Boleilanga d'être l'auteur du "dysfonctionnement" des institutions provinciales et responsable du climat de tension à Inongo.
D'après Léonard Makombo Ovil'Oshe, président dudit organe délibérant, le gouverneur donne l'impression d'être victime de son revirement politique alors qu'il entretient une "milice pour déstabiliser" les institutions afin d'éviter le contrôle parlementaire.
"Je dénonce une gestion financière calamiteuse de la part du gouverneur Paul Mputu Boleilanga dans la province du Maï-Ndombe. Et, le rapport d'enquête parlementaire fait état du dysfonctionnement général faute d'ordonnateurs, de comptables publics et de dépenses. Tous les fonds de la province sont engloutis dans ses poches et il les gère à sa manière. Aucune activité n'est réalisée en province en dépit de plus de 5.000.000 $ détournés par lui et en attendant, il cherche la cause de dysfonctionnement des institutions ailleurs", a déclaré Léonard Makombo Ovil'Oshe au micro tendu par 7SUR7.CD.
Le gouverneur Paul Mputu Boleilanga est accusé également par le président de l'assemblée provinciale de "déstabilisation" de l'administration publique et politique par des suspensions infondées, selon son humeur.
"Du point de vue de la gestion administrative et politique, rien ne marche. Trop de suspensions et révocations selon ses humeurs. Des changements qui s'opèrent au sein de l'exécutif provincial et dans la DGRM, direction générale des recettes de Maï-Ndombe et c'est ce qui occasionne d'ailleurs l'évasion fiscale car les agents disent ne pas être bien motivés par la province. Et ce qui est très grave, les arrêtés nommant les personnels politiques et d'appoint du gouvernement provincial et de la régie provinciale ne sont presque pas envoyés à l'autorité budgétaire qui est l'organe délibérant. Le gouverneur est au centre de plusieurs conflits dans la province notamment avec l'assemblée provinciale, la Police, la presse, le Seprocam, service provincial de cantonnage manuel, la Société civile ainsi que certaines institutions privées", déplore le speaker de la première institution provinciale de Maï-Ndombe.
Par conséquent, ce dernier émet le vœu de voir le gouverneur de province répondre de ses actes devant la justice.
Tous les efforts consentis pour avoir la réaction du gouverneur sont restés sans succès.
En attendant, le porte-parole de son gouvernement, Chrispin Ipondo dit "se réserver de tous commentaires sur le dossier".
Rolly Mukiaka, à Bandundu