Depuis la déchéance de Jean Maweja Muteba, la province du Kasaï-Oriental en République démocratique du Congo est dirigée par un intérimaire. Une situation qui dure depuis déjà plusieurs jours.
Si officiellement le député national Éric Ngalula Ilunga n'a pas encore affiché son ambition de présenter sa candidature à la prochaine élection du gouverneur du Kasaï-Oriental, dans son entourage certains estiment qu'il a les atouts nécessaires pour assumer cette fonction.
Ils estiment que l'élu de Lupatapata dans la province du Kasaï-Oriental devrait présenter sa candidature lorsque l'élection du gouverneur de ladite province sera organisée.
Élu de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Éric Ngalula Ilunga a toujours milité pour le bien-être de la population et le développement du Kasaï-Oriental.
À titre d'exemple, dans une interview accordée à 7SUR7.CD le 14 mai dernier, Éric Ngalula Ilunga avait, tout en jetant des fleurs au chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son discours prononcé dans la province du Lualaba au sujet de l'exploitation minière, invité ce dernier à faire de même pour la Société Anhui-Congo d’Investissement Minier (SACIM Sarl) au Kasaï-Oriental.
"Je félicite le président de la République pour le discours qu'il a tenu aux investisseurs miniers dans le Haut-Katanga et dans le Lualaba. J'appelle le président à faire de même pour la SACIM au Kasaï-Oriental parce qu'il est temps que nos richesses naturelles profitent aux populations congolaises, particulièrement à celles du Kasaï-Oriental", avait indiqué Éric Ngalula Ilunga.
La situation socio-économique du Kasaï-Oriental a toujours préoccupé au plus haut point cet élu du peuple. Dans ses différentes sorties médiatiques, Éric Ngalula Ilunga a souvent déploré le manque d'eau et d'électricité dans sa province d'origine. C'est ainsi qu'il a toujours appelé à une gouvernance responsable et ambitieuse à la tête du Kasaï-Oriental.
Reste à savoir si Éric Ngalula Ilunga décidera de présenter sa candidature, qui devra avant tout recevoir l'approbation de sa formation politique, le parti présidentiel dirigé par Jean-Marc Kabund-à-Kabund.
Pour rappel, Jean Maweja Muteba a été destitué de ses fonctions le 1er avril dernier par l'assemblée provinciale. Sur 17 élus provinciaux présents à la plénière, 13 avaient voté pour le départ du chef de l'exécutif provincial. Plusieurs griefs pesaient sur Jean Maweja dont le détournement des deniers publics et l'incompétence notoire.
À noter que lors de la deuxième réunion du conseil des ministres tenue le 7 mai dernier, le chef de l’État avait chargé le ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, de faire appel à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour organiser les élections dans les provinces où les gouverneurs ont été déchus.
Jephté Kitsita