
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge qui séjourne depuis ce samedi 05 juin 2021 à Goma au Nord-Kivu accompagné d'une équipe de 12 membres de son gouvernement, veut notamment s'assurer que les déplacés de l'éruption du Nyiragongo sont dans les meilleures conditions possibles.
Il l'a fait savoir dans une interview accordée à la presse locale à sa descente de l'avion à l'aéroport international de Goma où il a été accueilli par le gouverneur Ndima Kongba Constant.
Entre-temps, le premier ministre affirme qu'il est porteur d'un message de soutien du chef de l'État Félix Tshisekedi qui compatit avec les victimes de cette éruption « inattendue ».
« Nous sommes aussi venus nous rendre compte de la situation dans laquelle se trouvent les déplacés qui se trouvent à Sake et Minova sur l'axe Rutshuru à Kibumba et dans le Sud-Kivu également, voir l'état dans lequel ils sont et nous assurer qu'ils puissent être dans les conditions les plus optimales possibles », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, le chef du gouvernement de l'Union Sacrée de la Nation, dit apprécier l'aide apportée par les agences humanitaires notamment des Nations-Unies et affirme que sa délégation va également se pencher sur la question d'insécurité qui fait aussi des milliers de victimes civiles dans le Nord-Kivu ces dernières années.
« Je voudrais aussi insister qu'au delà de cette visite humanitaire, il y a aussi les aspects sécuritaires. C'est comme ça que vous voyez que nous avons une grande délégation avec nous et nous allons nous pencher sur toutes les questions qui concernent la province », a conclu le premier ministre congolais.
Selon les Nations-Unies à travers ses agences humanitaires intervenant au Nord-Kivu, au moins 230.000 personnes ont quitté Goma le 27 mai dernier après l'ordre d'évacuation donné par le gouverneur militaire.
Plusieurs personnes avaient fui vers Sake, Minova, Rutshuru et d'autres au Rwanda. Les déplacés n'ont trouvé ni eau, ni nourriture et encore moins un camp pour les accueillir, chose qui a poussé les organisations humanitaires à se mobiliser avant l'aide du gouvernement.
Glody Murhabazi, à Goma