
La décision de l'Union pour la nation congolaise (UNC) appelant ses députés à suspendre leur participation aux réunions des plateformes Cap pour le changement (CACH) et Union sacrée de la nation (USN) à la suite de la condamnation en appel de son président national Vital Kamerhe, est loin de laisser indifférente la classe politique congolaise.
Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi à Lubumbashi, Josué Kayeye, un jeune acteur politique, juge « prématurées et émotionnelles » les réactions du secrétaire général de l'UNC.
Pour lui, il est clair que la prise de position de Billy Kambale n'est pas partagée par tout le monde au sein du parti de Vital Kamerhe au vue de la divergence d'opinions. Une situation qui pourrait engendrer des fissures au sein de l'UNC, d’après lui.
"En lieu et place des agitations et menaces, il est plutôt temps pour l'UNC de réfléchir profondément sur ce qui lui reste après la condamnation de son fondateur", poursuit Josué Kayeye. Avant de renchérir :" cet abcès que certains partisans de l'UNC menacent de crever devait l'être au cours du premier et du deuxième procès et non dans la rue après sa condamnation en appel ''.
Josué Kayeye estime que le changement tant voulu doit passer par des décisions de justice comme celle-là. "Le changement que nous avons longtemps voulu, passe évidemment par la lutte contre le détournement des deniers publics, qu’il soit direct, indirect ou intellectuel. Cette lutte contre la corruption n’est pas celle d’un bord politique contre un autre, mais celle du bien contre le mal. Et c’est la RDC qui en en bénéficie", a-t-il conclu.
Dans le cadre du procès 100 jours, Vital Kamerhe, Samih Jammal et Jeannot Muhima ont été condamnés en appel respectivement à 13 ans, 6 ans et une année des travaux forcés. La Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a ainsi confirmé le jugement rendu au premier degré par le TGI de Kinshasa/Gombe.
CP