RDC : Les inspecteurs de la reddition des comptes déployés au Tanganyika accusés de tracasserie

Lundi 2 août 2021 - 19:06
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Photo 7SUR7.CD

Les inspecteurs de la reddition des comptes déployés dans la province du Tanganyika sont accusés de tracasseries.

C'est le chef de la chefferie de Bayazi, en territoire de Kongolo qui a formulé cette accusation dans une interview accordée à 7SUR7.CD le dimanche 1er août 2021.

À en croire Senge Salamu, les agents de la reddition des comptes exigent aux responsables des Entités territoriales décentralisées (ETD), leur prise en charge.

« Il y a nos amis qui sont arrivés de Kinshasa qui contrôlent les ETD. Ils exagèrent. Ils nous exigent les frais de mission, nous qui recevons les deux millions qu'on nous envoie, d'ailleurs rarement. Lorsqu'ils viennent, ils nous demandent de leur prendre en charge. On doit payer pour eux les hôtels, le transport et même la ration pour une moyenne de 150.000 Francs Congolais (75 $ US) par ETD. Comme il y en a 10, faites le calcul, 150.000 multiplier par 10. Nous avons dénoncé ça. Ce sont des anciennes pratiques qui, en principe, ne devraient pas revenir maintenant avec le nouveau président », a-t-il déclaré.

La même source fait savoir que les responsables des ETD sont soumis au partage de l'argent de la rétrocession qu'ils perçoivent avec les inspecteurs du service étatique cité ci-haut.

« C'est une tracasserie, parce qu'ils viennent avec leurs frais de mission. Donc, ils ne peuvent pas demander l'argent localement. Ils ont appris qu'on a versé 500 millions et ils ont suivi cet argent pour qu'ils soient servis. À chaque fois qu'il y a rétrocession localement, ils viennent pour le contrôle. Car ils sont sûrs qu'ils mettront la main sur la rétrocession. L'argent de la rétrocession que nous recevons n'est pas pour le partage », a-t-il déploré.  

Pour rappel, c'est depuis le 21 juillet dernier que des inspecteurs de la reddition des comptes ont été déployés dans ladite province pour contrôler la gestion des fonds alloués aux entités territoriales décentralisées.

Marcelo Mfumu