Si les Léopards messieurs sont considérés à leur juste valeur, subissant un traitement digne de leur niveau, les dames elles, sont abandonnées et traitées comme si elles ne servaient pas la Nation.
Après avoir fait l'étude chronologique des événements qui se sont répétés depuis le mois de septembre dernier, l'on peut conclure que les équipes nationales féminines de la RDC ne sont pas considérées du tout.
Tout a commencé par une vidéo balancée sur les réseaux sociaux où l'on pouvait voir les Léopards U20 dames en train de s'entraîner dans la rue, alors qu'elles devraient recevoir le Cameroun pour le compte des éliminatoires de la coupe du monde Costa Rica 2022.
Comme fruit de cette impréparation, la RDC a été battue (0-4) à Kinshasa, sans oublier la prime de 20$ remise aux joueuses pendant que leurs homologues masculins touchent plus de 5.000 dollars américains, selon certaines sources proches de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA).
Chassées de l'hôtel où elles étaient logées après la défaite (5-0) du match retour pour impaiement selon leur capitaine, les Léopards U20 sont allées trouver refuge au siège de la FECOFA, et auraient pu dormir dehors n'eût été l'intervention du ministre des sports à la dernière minute.
En larmes dans une vidéo filmée à la FECOFA, la capitaine de cette équipe a décrié le comportement des responsables du football féminin qui, d'après son témoignage, se sont autorisés à insulter les filles et les qualifier de tout.
Comme cela ne suffisait pas, l'équipe nationale seniors (dames) sera à son tour victime du même traitement "injuste" et "indigne" mercredi 20 octobre dernier, alors qu'elles devaient affronter la Guinée Équatoriale à Malabo pour le compte des éliminatoires de la CAN Féminine.
Abandonnées de 07h à 18h au stade des Martyrs sans aucune suite comme les images (vidéos) le montrent, l'équipe congolaise a finalement perdu ce match par forfait faute de déplacement pour Malabo. Et pour couronner le tout, ces Léopards ont fait le pied en tenue de l'équipe nationale du stade des Martyrs jusqu'à l'hôtel Kampo au quartier Beau Marché.
Aucune assistance et pas de considération pour ces athlètes qui représentent le pays dans des compétitions continentales.
Gede Luiz Kupa