La structure "Congo n'est pas à vendre" appelle la justice congolaise à poursuivre certaines personnalités politiques du pays dont Zoé Kabila, ancien gouverneur du Tanganyika accusé de "détournement et enrichissement illicite" dans le projet Sinocongolais.
Dans un point de presse tenu ce vendredi 17 décembre 2021 à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, Congo n'est pas à vendre a dénoncé "la corruption systématique autour du réseau de l'ex-président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, dans le cadre du contrat Sicomines".
"Toutes les personnes impliquées dans ce scandale hors normes y compris Moïse Dikanga et Zoé Kabila devraient être suspendues immédiatement de leurs fonctions officielles en attendant que la justice fasse sa lumière sur toutes ces révélations. La coalition anti-corruption Le Congo n'est pas à vendre (CNPAV) apprend avec désarroi qu'au moins 30 millions et probablement bien plus, ont été payés au titre de pots-de-vin dans le cadre du projet [minerais - contre - infrastructures] de la Sino-Congolaise des mines (Sicomines). La justice devrait se saisir du rapport du Sentry, très détaillé, et des éléments de preuve qui l'ont accompagné afin de mener une enquête de fond sur les allégations de pots-de-vin, d'enrichissement illicite et de détournement de fonds", lit-on dans la correspondance parvenue à 7SUR7.CD.
Poursuivant, "le Congo n'est pas à vendre" cite notamment plusieurs projets dans lesquels les détournements ont été constatés.
"Congo Hold-up, la Sicomines a versé des millions de dollars à une société intermédiaire, le Congo Construction Company appartenant au ressortissant chinois David Du Wei. Celle-ci a ensuite redistribué ces mêmes millions à des personnes et sociétés liées à l'ancien président. De l'organisation du Sommet de la Francophonie au projet hydroélectrique de Busanga, de la route au péage Lubumbashi - Kasumbalesa au BCPSC, la famille Kabila et ses alliés se sont enrichis abusivement et continuent encore aujourd'hui à jouir de cette corruption et ce au détriment de la population qui continue de croupir dans la misère", a déclaré Jimmy Kanda de CNPV dans cette conférence de presse.
Dans sa conclusion, "Le Congo n'est pas à vendre" souligne que "l'argent détourné, les pots-de-vin et les recettes illicites doivent être remises intégralement à l'État et des pénalités doivent être imposées" à toutes ces personnes impliquées et que l'accord sinocongolais puisse être révisé.
Il sied de préciser que cette conférence de presse s'est tenue en présence des membres de mouvement citoyens dont la LUCHA et Filimbi.
Patient Lukusa, à Lubumbashi