Justice : Édouard Mwangachouchou avoue que les munitions trouvées dans sa résidence sont celles de son arme personnelle

Mardi 28 mars 2023 - 17:03
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L'examen au fond a démarré ce mardi 28 mars 2023 dans le procès du député national Édouard Mwangachouchou, jugé en procédure de flagrance devant la Haute Cour militaire. 

Au cours de cette audience, l'élu du Nord-Kivu a reconnu que les munitions trouvées dans sa résidence sont celles de son arme pesonnelle dont il aurait obtenu l'autorisation de port auprès du ministère de l'intérieur à l'époque pour se protéger face à la rébellion du M23.

« A un certain moment, il y a eu le problème de M23. J'ai vraiment été farouche à cette rébellion et je me suis senti menacé. Le ministre de l'intérieur m'a dit qu'il n'y a pas de problème. Écris et on vous répondra. J'ai écrit et le ministre m'a répondu et m'a autorisé d'avoir une armée personnelle. J'ai suivi toute la procédure jusqu'à la fin », a-t-il déclaré. 

Réagissant à une question de l'un des avocats de la République sur comment ouvrir un coffre-fort saisi parmi tant d'autres objets, Édouard Mwangachouchou a manifesté des signes d'énervement. Il a affirmé qu'il n'est plus possible de l'ouvrir à clé ou à code, car il serait abîmé.

« C'est trop tard Mr. Ils (services de sécurité ndlr) ont abîmé le coffre. Je leur ai dit que le coffre ne souffre que par deux clés. On a jamais utilisé le code. Ils n'ont pas voulu m'écouter. J'ai demandé qu'on appelle mon épouse qui devrait ramener la deuxième clé, ils ont refusé. Ils ont amené les gens qui ont tout cassé », a-t-il indiqué.

Au terme du débat, la Haute Cour militaire a promis de faire venir un expert pour ouvrir ce coffre-fort. A défaut de quoi, elle procédera à la casse. La prochaine audience est fixée au mardi 4 avril prochain.

Rappelons que les services de sécurité ont trouvé au total 42 munitions de guerre lors d'une perquisition dans la résidence du député national Édouard Mwangachouchou, le 3 mars dernier, à Gombe.

Ce député est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale des munitions de guerre et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline.

ODN