RDC : Modero Nsimba connaîtra son verdict ce vendredi après avoir passé nuit à Makala

Vendredi 22 mars 2024 - 12:56
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La plaidoirie, le réquisititoire et le verdict sont attendus, ce vendredi 22 mars 2024, dans l'affaire de l'ancien ministre du Tourisme, Modero Nsimba , qui est poursuivi en procédure de flagrance devant pa Cour de Cassation pour imputation dommageable et propagation des faux bruits autour de la mort de Chérubin Okende. 

Après l'audience du jeudi 21 mars, Modero Nsimba a passé nuit à la prison centrale de Makala où il a été assigné à résidence surveillée par la chambre du Conseil de la Cour de Cassation, après quelques jours de détention au cachot des renseignements militaires. 

Cette audience du jeudi a été suspendue à la suite de l'exception soulevée par ses avocats qui estiment qu'il ne peut pas être jugé devant la Cour de Cassation étant donné que l'Assemblée nationale n'a pas encore validé son mandat de député national après sa proclamation par la Cour constitutionnelle comme député national élu de Moanda, au Kongo Central. 

Ces avocats ont aussi critiqué la procédure engagée par le procureur général près la Cour de Cassation qui soutient que Modero est poursuivi en procédure de flagrance car l'infraction a été réputée telle, vu qu'il y avait la clameur publique au regard des publications faites sur les réseaux sociaux".

Pour la partie prévenue, c'est "une aberration, car lorsqu'une personne est poursuivie par la clameur publique, il doit y avoir des témoins lors de la commission d'infraction". Ce qui n'est pas le cas pour ce dossier précis. Ces avocats postulent donc qu'il  n'y a pas lieu que leur client soit poursuivi en procédure de flagrance. 

Rappelons que Modero Nsimba a été interpellé après la circulation d'un audio qu'on lui attribue devenu viral sur les réseaux sociaux dans lequel il met en cause les frères du chef de l'État, Christian Tshisekedi et Jaques Tshisekedi, ainsi que le général Ndaywel de la DEMIAP, dans l'affaire de la mort de feu Cherubin Okende. 

Interrogé par les juges quant au fond de l'affaire, au cours de l'audience du jeudi 21 mars, Modero Nsimba n'a pas reconnu une partie de sa voix dans cet audio qu'il qualifie "d'un montage réalisé grâce à l'intelligence artificielle". 

"Je ne reconnais même pas ma voix dans l’audio diffusé sur les réseaux sociaux. Il y a des séquences où il y a un fond sonore. Je n’ai jamais fait un commentaire sur la mort de Chérubin. J’ai relaté les faits tels que rapportés par Jeune Afrique. A ma grande surprise, j’ai été invité par les renseignements militaires où j’ai trouvé un audio monté avec ma voix. J’ai reconnu une partie de ma voix sur un fond sonore. C'est un montage réalisé grâce à l’intelligence artificielle", a-t-il déclaré. 

ODN