RDC : « L'attitude affichée contre Joseph Kabila et le PPRD est un vrai traumatisme pour l’avenir de notre démocratie » (Patrick Nkanga)

Jeudi 15 mai 2025 - 12:22
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Au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD) de l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila, des voix s'opposent à la convocation d’une plénière par le bureau du Sénat pour examiner la demande de levée des immunités de ce dernier.

Dans une déclaration ce jeudi 15 mai 2025 sur son compte X, Patrick Nkanga, cadre du parti, s'indigne de l'« attitude » affichée contre l'ancien président de la République Joseph Kabila, indiquant qu'elle constitue une entrave à la démocratie.

« L’attitude affichée contre l’ancien président, Joseph Kabila, ainsi que son parti politique, le PPRD, est un vrai traumatisme pour l’avenir de notre démocratie et partant, un signal malheureux pour la démocratie en Afrique », a écrit Patrick Nkanga.

À l'en croire, il est inconcevable que Joseph Kabila qui est le premier président à quitter le pouvoir pacifiquement, soit à ce jour présenté comme un « paria ».

« Le premier président depuis notre accession à l’indépendance à quitter le pouvoir en respectant les prescrits constitutionnels, inscrivant ainsi notre pays dans une coutume démocratique et républicaine, est aujourd’hui présenté en paria », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est du PPRD, il a ajouté :  « le premier parti politique au pouvoir à avoir présenté un candidat à l’élection présidentielle, avec tous les avantages qui peuvent en découler, qui a accepté la défaite de son candidat et a reconnu la victoire de l’un des candidats de l’opposition, assistant même à sa prestation de serment, est présenté aujourd’hui comme un parti à guillotiner, sur base des présomptions non factuelles ».

Patrick Nkanga soutient que ces faits présentés ci-dessus sont des jurisprudences malheureuses qui viennent estomper brutalement la culture et la coutume démocratiques en RDC et en Afrique.

Il souligne également que ces actes qui viennent fragiliser la jeune démocratie doivent s’annihiler tout de suite, sans aucunes formes d’atermoiements. Cette jurisprudence qui tend à prendre forme ne doit jamais avoir existé, d’après lui.

Cependant, il appelle à la responsabilité constitutionnelle du chef de l'État Félix Tshisekedi, afin qu’il soit mis un terme à toutes ces démarches « pernicieuses » en vue de préserver l’essentiel. C'est ce jeudi que le Sénat va examiner la demande de la levée des immunités de l'ex-chef de l'État Joseph Kabila.

Roberto Tshahe