La paroisse catholique Saint François d’Assise située au quartier Luano, à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a été le théâtre d’un acte de profanation dans la nuit du lundi 30 juin au mardi 1er juillet 2025. Des individus non identifiés ont vandalisé le lieu saint, violant le sanctuaire sacré de l’église en s’attaquant au cœur même de la foi catholique, le Saint-Sacrement.
Mandaté par l’archevêque métropolitain de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba, le vicaire général chargé des œuvres, Mgr Emmanuel Mumba, s’est rendu sur place pour constater les faits. Ce dernier l'a confirmé devant la presse en décrivant une scène de désolation et d’irrévérence totale.
« Ce qui s’est passé ici, on dira que c’est la désacralisation de l’église Saint François d’Assise, la diffamation, la profanation […] Ils se sont attaqués au Saint-Sacrement de l’autel, ils ont vandalisé le tabernacle, mélangé les hosties consacrées et non consacrées, brûlé des objets liturgiques », a-t-il dénoncé.
Selon le prélat, les malfaiteurs ont emporté ou détruit une grande partie des objets utilisés pour la célébration eucharistique, dont les aubes, les tuniques, les nappes d’autel, les croix, les livres liturgiques, les tam-tams, ainsi que les appareils de sonorisation.
« Leur profanation était effectuée à 120% », a-t-il souligné, avec une profonde tristesse.
Pour l’Église catholique de Lubumbashi, un tel acte n’est pas simplement un vol, mais une attaque spirituelle contre la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.
« Ces bandits pensent s’attaquer à l’église ou à la paroisse. Moi, je dis non. Ils se sont attaqués au corps du Christ, surtout que la communauté chrétienne d’ici est une partie du corps du Christ », a insisté Mgr Emmanuel Mumba.
En réponse à ce sacrilège, les autorités ecclésiastiques ont décidé de verrouiller l’église jusqu’à nouvel ordre. Conformément à la tradition catholique, seul l’archevêque est habilité à y célébrer une messe de réparation pour reconsacrer les lieux avant toute reprise du culte. En attendant, Mgr Emmanuel Mumba a invité les fidèles à se recueillir chez eux et à intensifier leurs prières.
« La prière ne peut plus être organisée dans une église qui a été profanée. […] Que la communauté chrétienne organise la prière dans leurs maisons à domicile et collabore avec la police et la justice pour amener l’information », a-t-il suggéré.
L’Église catholique, par la voix de son vicaire, a également réaffirmé sa foi en la justice divine et humaine.
« Dans l’Église catholique, nous disons que l’impunité n’existe pas. Il y a la police et la justice qui devront faire leur travail », a-t-il ajouté.
La communauté chrétienne du quartier Luano était sous le choc en apprenant ce drame. Le 23 mars dernier, la statuette de la Vierge Marie à la grotte mariale de la paroisse Saints Anges Gardiens a été volée par des personnes non identifiées. Le 5 avril dernier, Mgr Richard Kazadi, évêque de Kolwezi, avait décidé de fermer la paroisse Saint-Pascal de Luilu suite au vol de la statue de la Sainte Vierge Marie.
Patient Lukusa, à Lubumbashi