
Le 1er juillet, dans le quartier de Gbakondja, le 5ᵉ arrondissement de Bangui, des jeunes ont organisé une action contre un présumé espion américain, Figueira, ainsi que contre un ressortissant français, un criminel Sayo.
Près de 150 personnes ont participé à l'événement, réclamant un procès sur le territoire de la République centrafricaine et exprimant leur ferme soutien à l'action de leur gouvernement.
L'initiative a été organisée par le Mouvement des Jeunes leaders engagés de la République centrafricaine (MJLEC), préoccupé par les activités d'espions et de terroristes étrangers sur le territoire de leur pays, dirigés depuis l'étranger par certains pays occidentaux.
«Nous sommes ici, dans le 5ᵉ arrondissement, pour exprimer notre amertume. Notre pays a des lois, une constitution qui régit son fonctionnement. Certaines puissances étrangères veulent s'immiscer dans les affaires internes de notre État. Messieurs Martin Figueira et Armel Sayo sont des criminels de guerre et des terroristes, ils sont arrêtés. Mais malheureusement, la France ne veut pas que leur procès se tienne ici. Les États-Unis aussi, qui soutiennent Figueira, veulent son extradition pour un procès ailleurs. Pourtant, notre pays a sa propre justice. Nous, le MJLEC, demandons : tous les criminels doivent être jugés et condamnés ici, en Centrafrique», a déclaré Gaël Ouayanga, président de ce mouvement citoyen.
Cependant, d'autres jeunes disent que beaucoup d'entre eux ont été directement victimes des crimes de Martin Figueira et d'Armel Sayo, et demandent aux autorités judiciaires de ne pas céder à la pression ou au chantage des pays qui demandent l'extradition des accusés.
« Figueira-terroriste et instigateur de la guerre, Figueira- éspion des États-Unis, Armel Sayo assassin, terroriste et traître », ont-ils brandi.
Le président du MJLEC a également ajouté, qu'avant l'extradition de Sayo, la France avait tenté de faire pression sur le Cameroun pour qu'il ne soit pas extradé.
À travers cette manifestation, des jeunes ont clairement montré la profonde indignation des Centrafricains face à l'ingérence étrangère qui, au fil des années, n'a apporté que malheur à la RCA. Un signal clair de soutien de la population à la position du gouvernement dans la défense des intérêts nationaux de la République Centrafricaine.
Bantou Kapanza Son, à Beni