Lomami : la société civile dénonce la passivité des autorités face aux violences meurtrières à Kabinda

Mardi 22 juillet 2025 - 08:11
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Le président du cadre de concertation de la société civile de Lomami monte au créneau pour dénoncer avec véhémence la gestion jugée laxiste des autorités provinciales face au conflit communautaire qui a secoué le territoire de Kabinda, entraînant la mort de deux agents des forces de l'ordre et l'incendie de plusieurs villages. 

Devant la presse, le samedi 19 juillet 2025, Augustin Kitengie a pointé d'un doigt accusateur retard et une passivité coupables, qui auraient favorisé l'escalade de la violence.

Selon les informations recueillies par la société civile, les affrontements, qui ont éclaté le mercredi 16 juillet 2025 dans le secteur de Nvunayi, ont opposé la communauté de Bakoji Kapamba à celle de Belande Ngoya. 

L'intervention des forces de l'ordre, venues pour rétablir le calme, a tourné au drame. 

Un militaire des FARDC et un policier ont perdu la vie, le premier ayant même été décapité, un acte d'une extrême barbarie.

La société civile regrette profondément que la réponse des autorités provinciales ait été tardive et insuffisante. 

Pour Augustin Kitengie, cette inertie est directement responsable de l'aggravation de la situation. 

"Cette passivité est à la base de l'escalade de la violence", a-t-il déclaré. 

Il a martelé que de nombreuses familles déplacées errent actuellement sans assistance ni abri, rendant leur situation d'autant plus précaire.

Outre la perte des deux agents de sécurité, trois villages ont été entièrement ravagés par les flammes, emportant avec eux habitations et réserves alimentaires essentielles à la survie de la population. 

Benjamin Kambadi, à Kabinda

 

AfroPari Juillet 2025