L'ancien Premier ministre Bruno Tshibala a exprimé son soutien à l'initiative du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble portée par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC).
Lors d'une rencontre ce mercredi 23 juillet 2025 au Centre Interdiocésain avec le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien N’shole, il a salué la détermination des évêques catholiques et des pasteurs protestants à guider le pays vers une solution négociée.
Les discussions entre les deux personnalités ont notamment porté sur la nécessité d'un dialogue national inclusif après la signature de la déclaration de principes de Doha.
« Le Premier ministre honoraire a félicité la CENCO et l'ECC pour les efforts énormes accomplis et la détermination de conduire le pays à la solution négociée qui est la seule planche de salut pour sortir de l'auberge, établir une gouvernance inclusive et restaurer le pays dans ses limites du 30 juin 1960 », peut-on lire dans le communiqué signé par Maurice Muyananu, porte-parole de l'ancien chef du gouvernement.
Pour sa part, Monseigneur N’shole a fourni un aperçu des préparatifs de ce forum national, a souligné la même source.
Cette rencontre s'inscrit dans la continuité des démarches des confessions religieuses. Un mois auparavant, le samedi 21 juin, le président Félix Tshisekedi avait reçu les représentants des évêques catholiques et des pasteurs protestants à Kinshasa. Ils lui avaient alors remis un rapport détaillé, fruit de trois mois de consultations intensives dans le cadre du Pacte social.
Une semaine plus tard, le samedi 28 juin, la CENCO et l’ECC ont fait le point sur l’avancement de leur initiative, réaffirmant leur engagement en faveur de la paix et de la cohabitation pacifique en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Les deux confessions religieuses ont indiqué que leur initiative ne vise pas à remplacer les processus régionaux existants, comme ceux de Nairobi ou Luanda. Au contraire, elle cherche à établir des passerelles de collaboration et de complémentarité afin de faciliter un dialogue national inclusif en RDC.
« L’idée n’a jamais été de remplacer un processus régional ou de nous y opposer, mais plutôt de construire des ponts, de faciliter la complémentarité. Nairobi s’est concentré sur les groupes armés, Luanda sur les tensions entre la RDC et le Rwanda. Notre initiative, elle, part du principe que les causes profondes du conflit sont aussi internes, et qu’un dialogue national est indispensable », avait déclaré le Révérend Éric Nsenga, l’un des porte-parole de l’initiative.
Merveil Molo