AVEC L’APPUI DE L’UNESCO « La sécurité de l’eau pour tous » au centre de la 5ème réunion régionale des comités nationaux du PHI

Vendredi 6 juin 2014 - 06:00

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La sécurité de l’eau pour tous en Afrique est au centre de la 5ème réunion régionale des comités nationaux du Programme hydrologique international (PHI).

Ces assises qui vont se clôturer ce vendredi ont pour objectif est de faire le point sur les acquis de la mise en œuvre de la précédente phase et de discuter de domaines prioritaires pour la mise en œuvre de la nouvelle phase. Il sera aussi question de discuter de la gouvernance nationale et régionale du programme pour plus d’impact en Afrique. Au terme des travaux, les participants vont lancer la plate forme des institutions de formation dans le domaine des ressources en eau en Afrique.

A l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme a salué la tenue pour la première fois de ces assises en RDC. Il a, pour ce faire, invité les participants à partager leurs expériences afin de trouver des solutions pour une meilleure prise en charge de cette ressource vitale. D’après Bavon N’sa Mputu, en RDC, où l’on trouve un important potentiel hydraulique, la sécurité de l’eau requiert encore des efforts considérables. Selon le ministre de l’Environnement, la desserte en eau reste faible avec un taux de 29%. « la baisse du niveau d’eau du fleuve Congo a eu des conséquences sur la fourniture de l’électricité avec l’étiage au niveau du barrage d’Inga, a-t-il poursuivi. La ressource en eau est appelé à répondre aux besoins croissants de la planète. Il est, à ce titre, nécessaire d’adopter des stratégies pour la sécurité de l’eau en Afrique ».

GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET DES ECOSYSTEMES, PRIORITE DU PHI
Pour sa part, le représentant résidant de l’UNESCO Abdourahamane Diallo, le programme hydrologique international (PHI) s’occupe du problème prioritaire de gestion des ressources en eau et des écosystèmes sur lesquels elles reposent.
Ce programme, a-t-il ajouté, s’efforce aussi de réduire au minimum les risques qui pèsent sur les systèmes hydriques, en intégrant les exigences entre société, culture et développement.
Le patron de l’UNESCO en RDC a cependant indiqué que les ressources en eau sont sans aucun doute un facteur de développement socio-économique et croissance. Leur gestion en Afrique devrait s’inscrire dans une perspective de développement durable pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, a-t-il précisé.
Pour ce faire, il a fait savoir des efforts importants doivent être déployés par les pays africains pour lesquels un grand nombre d’entre eux n’atteindront pas l’objectif numéro 7 relatif à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2015 si la tendance n’est pas rapidement inversée.
L’Afrique Centrale, a-t-il évoqué, dispose d’un système hydrographique, à savoir le bassin Congo, d’une importance capitale pour les pays de la sous-région tant pour son riche écosystème que pour sa ressource en eau moteur de développement pour les différents pays.
S’agissant du changement climatique, Abdouramane Diallo a indiqué que l’Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique. Cela malgré qu’elle contribue le moins et de très loin à la production des gaz à effets de serre responsables du réchauffement climatique, a-t-il évoqué.
Par ailleurs, il a fait remarquer que les ressources en eau étant les premières ressources naturelles à être touchées par le changement climatique, les stratégies d’adaptation à la variabilité des ressources en eau doivent être au cœur des mesures à prendre.
Selon lui, les besoins évalués par la Banque Africaine de développement en terme d’investissement dans le domaine de l’eau pour les prochaines 20 années seraient de l’ordre de 50 milliards de dollars par an pour se donner des chances d’atteindre les objectifs de la vision 2025 de l’Afrique sur l’eau et espérer une croissance à deux chiffres. Et de relever que ces investissements seront majoritairement axés sur les infrastructures hydrauliques afin de mobiliser davantage les ressources pour satisfaire les besoins croissants.
Selon le représentant de l’UNESCO en RDC, la 7ème phase du programme vient de s’achever. La huitième phase (2014-2021) a été construite sur la base des acquis des phases précédentes et portera sur la question de la sécurité à l’eau. Cette phase abordera la majorité des préoccupations identifiées au niveau de la vision africaine de l’eau 2025. A cet effet, chaque Etat membre est encouragée à mettre en place un comité national du programme afin de mieux contribuer à la mise en œuvre du programme au niveau national, régional et international.
Enfin, le représentant de l’UNESCO a précisé que le PHI est le seul programme intergouvernemental au sein des Nations Unies consacré à la recherche et au renforcement des capacités en matières d’hydrologie et de ressource en eau.
Il a pour but d’améliorer les bases scientifiques et technologiques donnant ainsi les bases sur lesquelles pourraient se fonder des méthodes de gestion rationnelle des ressources en eau respectueuses de l’environnement. Sur 28 Etats membres du PHI, 20 ont répondu à la rencontre de Kinshasa. Cet atelier est organisé avec l’appui de l’UNESCO et de CEEAC. Mathy MUSAU

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