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Chaque jour qui passe, le fossé s'élargit entre les deux coalitions de l'opposition : Cap pour le changement (Cach) et Lamuka.
Accusé de vouloir attenter à la vie des leaders de la coalition Cach, Lamuka a, mercredi 12 décembre au cours d'un point de presse, rejeté catégoriquement ses accusations.
" Quelle est cette coïncidence qui consiste en ce qu'au moment où le pouvoir est en train de nous pourchasser, qu'il y ait aussi quelques camarades de l'opposition qui s'allient à eux pour nous pourchasser ? ", s'interroge le directeur de campagne Pierre Lumbi.
Pour le directeur de campagne du candidat de la coalition Lamuka (Martin Fayulu) c'est eux les victimes, pas les bourreaux.
"C'est nous qui sommes victimes et c'est nous qu'on accuse ! Aujourd'hui, ce ne sont pas les militants de l'UDPS qui sont morts mais c'est les gens de la population encadrée par Lamuka qui sont morts", affirme P. Lumbi.
A Lamuka, on dit attendre plutôt que Cach puisse condamner ce qui s'est passé le lundi et le mardi à Lubumbashi et à Kalemie.
" Nous avons toujours condamnés les groupes armés. Et s'il y a des gens qui ont voulu empêcher Cach de faire ses meetings, nous les condamnons publiquement et nous attendons qu'ils condamnent ce qui s'est passé à Kalemie et à Lubumbashi", lance Lumbi.
Cependant, le directeur de campagne de Martin Fayulu ne perd pas totalement espoir de voir les deux ailes de l'opposition se mettre autour de la table pour aplanir leurs divergences de plus en plus grandes.
'' Nous sommes prêts à les rencontrer pour en parler avec eux parce que nous croyons encore qu'ils sont de l'opposition et que ce qui nous différencie, c'est juste une approche stratégique. Notre adversaire est le pouvoir actuel qui nous maltraite, nous manipule, ils doivent comprendre cela et cesser avec ses attaques qui sont injustifiées'' a - t - il conclu.
Pour rappel tôt ce mercredi au cours d'une conférence de presse conjointe tenue à Beni, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont accusé les leaders de Cach de vouloir attenter à leur vie en instrumentalisant les Maï-Maï.
Les deux leaders disent en avoir été informé par la police qui les escortait et qui a été alertée par les renseignements militaires.
Mbusa Nyamwisi, un des leaders de Lamuka, est très influent dans l'espave appelé Grand Nord dans laquelle se trouve les villes de Beni et Butembo.
Le pouvoir l'accuse d'être de connivence avec les forces négatives qui écument l'est. Ce que l'intéressé a toujours nié.
Zabulon Kafubu