Politique

La diaspora congolaise déplore son exclusion « totale et délibérée » des travaux du dialogue qui se tiennent depuis lundi dernier à la cité de l’Union africaine à Kinshasa.

Les rapports entre le pouvoir et l'UDPS ne cessent de se détériorer. Selon Augustin Kabuya, chargé de communication de l'UDPS, le siège de son parti sis 11ème rue Limete, est assiégé depuis le mercredi 7 septembre par des policiers lourdement armés. La police s'y serait déployée depuis 4 heures renseigne le communiqué publié à cet effet. L'UDPS dénonce ce qu'elle qualifie de complot ourdi contre elle. Plus grave l'UDPS redoute pour la vie de Tshisekedi et de ses collaborateurs. Mais elle prévient qu'elle ne se laissera pas faire.

Bruxelles, dernière étape avant le retour au pays….Plus déterminé que jamais, Moïse Katumbi, devenu l’adversaire politique numéro un du président Kabila, se prépare à regagner le Congo. Blessé par une mystérieuse injection alors qu’il gagnait le tribunal de Lubumbashi entouré de la foule de ses partisans, l’ex-gouverneur du Katanga s’est fait soigner aux Etats Unis et aujourd’hui la forme est revenue, la pugnacité aussi.

On peut beau multiplier les préalables, participer ou pas au Dialogue piloté par Kodjo, une chose reste incontournable et opposable è tout le monde: la nécessité de se prononcer sur l’une des trois options proposées par la Ceni en vue de débloquer le processus électoral.   Il s’agit de la possibilité d’organiser les scrutins avec l’actuel fichier corrompu. C’est la seule condition pour tenir le pari des délais constitutionnels.

Troisième jour du dialogue. La journée, du mercredi a été consacrée au débat général autour de trois options, présentées la veille par le président de la Céni, la Majorité et l’opposition ont fait semblant d’étaler leurs divergences sans vraiment se contredire.   Les travaux du dialogue national se sont poursuivis hier mercredi 7 septembre à la Cité de l’Union africaine.

Des travaux des organisations de la société civile s’emploient surtout à l’encadrement des jeunes en faveur des causes justes en cette période particulière du pays! La Synergie des organisations non-gouvernementales de Kinshasa a respecté, une fois de plus, sa tradition annuelle de la tenue du forum pour débattre, outre les questions intérieures liées à leur organisation, des sujets d’actualité dans le pays.

Elle défend la refonte totale de la révision du fichier électoral pour permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son dernier mandat Les participants au dialogue de la Cité de l’Union Africaine, dans la commune de Ngaliema ont débattu longuement sur la problématique de la révision du ficher électoral. Cette question continue à diviser les parties prenantes à ce forum.

La RDC traverse une crise politique aiguë. Plusieurs de ses fils échafaude des solutions. L'ancien premier ministre Joseph N'Singa Udjuu a pris sa plume et a rédigé une lettre à l'attention des Congolais, dirigeants et dirigés, pour indiquer la voie de sortie à la crise actuelle. Pour faire court, l'ancien premier ministre s'oppose à un schéma extra constitutionnel pour mettre fin à la crise. Respect de la constitution, principe d'alternance et surtout application des résolutions du Dialogue après le 19 décembre sont les recommandations phares de cet ancien ministre de la Justice.

Réprise du fichier électoral de 2011 (option une), révision partielle du fichier électoral (option deux) et refonte totale du fichier (option trois) sont les trois options que la CENI a présenté aux délégués au dialogue. Ils en ont discuté le mercredi 7 septembre sans se mettre d'accord. L'opposition continue a insisté sur le respect de la constitution ce qui implique l'option une avec tous ceux que cela comporte comme conséquence. La Majorité présidentielle penché pour l'option trois quitte à ne pas respecter les délais constitutionnel.

Des millions de Congolaises et de Congolais, chauffés à blanc par la classe politique nationale et la communauté internationale autour des vertus d’un dialogue inclusif pour baliser la voie de la tenue d’élections démocratiques, transparentes et apaisées au pays, sont curieusement « cloisonnés » au moment d’être correctement renseignés sur son déroulement.