Politique

« S’il n’y a pas élection, ce n’est pas la fin du monde. Le ciel ne va pas tomber sur la tête », a déclaré samedi 23 avril le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, au cours d’une matinée politique de la Majorité présidentielle à l’occasion du 26e  anniversaire de l’instauration du multipartisme en RDC. Le gouverneur Paluku a estimé que le manque de moyens financiers et l’enrôlement de  nouveaux majeurs ne vont peut-être pas permettre l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.

A quelques heures du meeting de vérité, l’opposant Martin Fayulu a rappelé au président de la commission électorale nationale indépendante qu’il doit convoquer le scrutin présidentiel le 20 septembre prochain- soit 90 jours avant la fin du mandat du président Kabila. Pour le leader de l’Ecidé, Corneille Nanga ne doit pas se dérober. L’article 73 de la constitution est clair. 90 jours avant la fin du mandat du président en exercice signifie que les congolais doivent voter le nouveau président le 20 septembre 2016.

 

 

Il y a risque d’affrontement entre les militants du parti présidentiel et ceux de la Dynamique de l’opposition. Les jeunes du Pprd ont annoncé aussi l’organisation d’un meeting sur le Boulevard Triomphal, lieu où la Dynamique avait prévu d’organiser son rassemblement deux mois avant. Pour le président du Mpcr, Jean Claude Vuemba, il s’agit tout simplement des manœuvres du pouvoir pour intimider l’opposition et empêcher à la Dynamique de tenir son meeting. Il a prévenu les fauteurs des troubles que l’opposition ne se laissera pas faire.

 

 

Pas moins de deux meetings politiques sont prévus ce week-end,  à Kinshasa.  Le premier  a été annoncé par l’Union pour la Démocratie  et le progrès social, parti cher au lider maximo, Etienne Tshisekedi, pour ce samedi 23 avril. Le second, initié par la Dynamique de l’Opposition, une grande plateforme qui regroupe une brochette de formations politiques qui ont pignon sur rue, a été confirmé  tant à Kinshasa qu’au Congo profond.

Le G7 appelle la Monusco à garantir la sécurité de son candidat désigné à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 22 avril à Kinshasa, le vice-président de cette plateforme de l’opposition, Olivier Kamitatu Etsu dit redouter que l’ex-gouverneur du Katanga et ancien allié du président Kabila soit devenu la cible des attaques armées.

Le commissaire divisionnaire adjoint  de la police dans le Haut-Katanga, général Jean-Bosco Galenga, a annoncé ce vendredi 22 avril que cinq policiers ont été blessés la veille lors des échauffourées avec des membres du parti de l’opposition Unafec dans la commune de à Lubumbashi. Il renseigne aussi qu’une boutique, un bistrot, des salons de coiffure ont été vandalisés. Le général Jean-Bosco Galenga annonce que plusieurs manifestants ont été arrêtés à la suite de ces échauffourées.